Si l'amour reste un simple accord sexuel et une communauté du souvenir, si l'inclination ne plonge pas ses racines dans la vie quotidienne, dans le cœur du quotidien, dans les personnalités en mouvement, s'il ne demeure que ce qu'il à été au moment de sa cristallisation, il porte en lui le germe d'un dépérissement inexorable et la certitude de sa propre autodestruction.
Le rhum, naturellement, Haïti, dont le rhum est non pareil. Tout homme qui connaît vraiment bien la Caraïbe et en a pénétré l’esprit sait que qui n’a pas encore bu le rhum d’Haïti ne connaît pas tout le pétillement irisé, subtil, charnel, radiant, rêveur, tout l’art de vivre que peut receler le rhum… Les buveurs de rhum à l’eau ne peuvent que difficilement s’en rendre compte. Le « long drink » quel qu’il soit, dénature toujours le rhum… Le « Bacardi » de Cuba, bien sûr, le « Cidra » dominicain, les autres eaux-de-vie de canne à sucre, jamaïquaines, martiniquaises, porto-ricaines, etc., ce sont de bonnes choses, mais le rhum d’Haïti, c’est l’esprit du pays de la Fleur d’Or (Anacaona, reine indienne d’Haïti), de Toussaint Louverture et de Dessalines...
Rien de ce qui est passionnément vivant ne meurt tout à fait mais se perpétue, se lègue, se transmet, se dépasse. Ainsi l'homme est immortel, comme la vie...
Ils ont tué Jesus !... Apprendre ça en pleine Semaine Sainte, ça fait un coup ! Un frère qui a dirigé vos premiers pas sur la dure route de la vie ouvrière... Un homme qui a libéré votre cerveau et votre coeur de toute contrainte, qui vous a appris que chaque homme doit être lui-même, vrai, et non pas découpé sur un modèle idéal... C'était ça, Jesus Menendez, un homme d'eau et de maïs, ce Jesus qui faisait des miracles dans les plaines de Cuba.