Écuyère

Club N°52 : BD non sélectionnée
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Une BD à l'univers dépaysant et aux personnages ultra attachants.

Le dernier tiers est un peu plus brouillon que le début mais j'ai passé une très bonne lecture.

Gilles
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Un joli récit initiatique de médiéval fantasy avec un parti pris assez original sur la guerre, porté par la volonté des autrices de s'éloigner des clichés.

Pas trop de surprise quant au déroulement et des dessins un peu statiques mais c'est très agréable à lire.

Marine
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BD rafraichissante sur l'histoire d'une jeune fille voulant devenir écuyère.

Dessins agréables.

Samuel
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C'est une BD jeunesse, "coming of age". Disons que je ne suis pas exactement le public cible mais j'étais curieux après l'avoir vue apparaître dans plusieurs palmarès de fin d'année.

L'histoire se déroule dans une version alternative du Moyen-Âge arabe. L'héroïne vient d'une minorité ethnique soumise à un empire sur le déclin. Elle décide de s'enrôler dans l'armée impériale afin de d'obtenir la citoyenneté pour elle et sa famille et diminuer leur stigmatisation. le roman graphique se déroule majoritairement pendant l'entraînement pour devenir écuyère.

On y explore les tensions ethniques au sein d'un empire, la géopolitique et les impacts du colonialisme —Pardonnez l'anachronisme. Je voulais dire... de la vassalisation?

La BD est visuellement magnifique, on y trouve une esthétique orientale rafraîchissante, avec une touche d'inspiration de manga.

Le majeure partie du roman graphique réussit à faire quelque chose d'original avec des tropes qui normalement m'aurait fait rouler des yeux.

Du moins jusqu'au climax qui semble malheureusement sorti tout droit d'un mauvais Disney.

Globalement, j'ai beaucoup aimé cet ouvrage ; je l'ai d'ailleurs dévoré en moins de 24h. Les graphismes sont plutôt agréables, avec des personnages bien différenciés, de beaux mouvements, une palette de couleurs qui me plaisait. L'histoire est assez classique et j'ai trouvé que l'héroïne passait vraiment très vite de l'euphorie à la désillusion, mais je pense que le format ne permettait pas de laisser cette partie traîner en longueur (d'ailleurs, c'est déjà un joli pavé, pas évident à ranger dans son sac à main !). Une jolie découverte.

Je m'attendais plus ou moins à une histoire d'émancipation féminine et de quête de soi, et il y avait un peu de ça, mais c'est loin de suffire à résumer ce livre, parce qu'il parle aussi de guerre, de propagande, de manipulation du peuple. Des choix qu'on doit faire, parfois, pour accomplir ce qui nous semble juste… Honnêtement, j'ai adoré ce scénario ! 
Pour moi, tout y était : un aveuglement enfantin couplé d'une envie de liberté, la volonté de trouver sa place, puis la prise de conscience des failles d'un régime… je me suis si bien laisser entraîner que les pages ont défilé à toute vitesse.
J'en aurais aimé plus, à vrai dire, j'aurais aimé savoir ce qui se passe pour Aiza et ses amis après la dernière page, mais je suppose qu'il y en aurait toujours plus à dire et que c'est assez normal de ne pas vouloir quitter un univers qui nous plaît !

Je n'ai pas assez de connaissances sur le contexte historique des pays pays SWANA au Moyen-Âge pour juger de son réalisme, mais je pense que l'autrice jordano-américaine et l'illustratrice palestino-américaine sont plutôt bien placées pour le faire, et encore plus pour parler du sentiment d'ostracisation dont est victime Aiza.

Côté dessin, si je suis tombée amoureuse de la couverture au premier regard, je n'ai malheureusement pas été aussi convaincue par les pages intérieures… Je n'ai pas détesté, loin de là, mais j'ai trouvé que les personnages manquaient cruellement de relief, que leurs expressions étaient assez peu lisibles. En revanche, les décors et les costumes participent parfaitement à l'ambiance et m'ont vraiment aidée à me plonger dans l'univers.

Un grand merci à Babelio, et bien évidemment à l'éditeur qui m'a envoyé ce livre dans le cadre de l'opération masse critique !

Je ne lis pas beaucoup de bandes dessinées ou de romans graphiques, l'opération Masse critique de ce mois d'avril était donc l'occasion de pouvoir en lire.
Le résumé d'Écuyère a piqué ma curiosité et même si je ne suis pas vraiment le public cible il me tentait bien.
Je ressors de ma lecture avec un goût de trop peu.
L'univers proposé par les deux autrices, ancré dans le réel puisqu'il se base sur le Proche-Orient médiéval, est très riche. À travers de très belles illustrations, on suit l'histoire d'Aiza, jeune adolescente faisant partie d'un peuple soumis à l'Empire Bayt-Sajji, qui rêve de faire ses preuves en devenant chevalière. Elle décide donc de cacher son identité et va suivre la formation de la générale Hende pour réaliser son rêve.
Cette histoire, les pointes d'humour et surtout les illustrations m'ont très vite embarqué. On sent que Sara Alfageeh et Nadia Shammas ont très bien soigné le contexte historique, économique, la culture ou encore l'armement que l'on découvre au fil de l'apprentissage de l'héroïne et de ses compagnons.
Cependant arrivée au milieu du récit, après la révélation d'Aiza, l'histoire subit un gros coup d'accélérateur. À partir de ce moment, j'ai eu l'impression que tout allait beaucoup trop vite, la montée en grade de la jeune femme, sa prise de conscience, et le dénouement. Tout va tellement vite, que certaines choses n'ont pas de réel impact sur l'histoire par exemple ses amis se sentent trahis par elle, mais puisqu'elle ne les revoit pas avant qu'ils n'aient appris la vérité et se soient rangés de son côté et bien cela n'a pas d'incidence sur la jeune femme .
Du coup en refermant ce roman je reste un peu sur ma faim, il reste malgré tout un très beau récit de Young-adult, avec des personnages attachants et positifs.
La fin reste ouverte et laisse clairement la possibilité aux autrices d'écrire une suite à cette histoire.

Merci à la masse critique babelio et à Bliss éditions pour cet envoi.

Un pays en guerre, des peuples opprimés et l'histoire racontée par les vainqueurs. Nous avons ici une magnifique réflexion sur les conséquences de ses décisions.
Aiza rêve de grandeur, de reconnaissance et d'une vie meilleure. le jour où l'opportunité se présente de rentrer dans l'armée et d'obtenir les privilèges des citoyens, elle ne réfléchit pas deux fois et s'engage. Venant d'un peuple stigmatisé, elle va cacher ses origines pour mieux s'intégrer mais va vite comprendre que quelque chose ne tourne pas rond.
J'ai beaucoup aimé le côté réflexion autour de l'engagement et le fait d'apprendre à prendre du recul sur certaines informations et situations. Les dessins colorés et les inspirations d'Empire disparu m'ont totalement dépaysé, c'était une super lecture !

Un roman graphique qui peut se lire dès 10 ans mais aussi adultes !
On peut y voir simplement le récit d'une jeune fille intrépide qui veut devenir écuyère.
C'est aussi une variation sur le thème de l'aspiration (des rêves et de l'ambition), de la guerre (de la place des soldats et de la vérité dans les conflits), du vivre ensemble (et de la cohabitation de peuples sur un même territoire).

Une BD intelligente et bien faite, une belle quête initiatique et un beau message.

une héroïne attachante, forte qui ne manque pas de coeur pour autant et qui va prouver à sa manière qu'elle incarne les vrais valeurs du chevalier, le courage, la bravoure, se mettre en danger pour ses ami.e.s... Elle évolue et pousse les gens par son évolution à se remettre en question.
Évidemment, certain.e.s sont bloqués dans leurs valeurs et vont rester en marge, mais cela rend l'histoire crédible.
J'ai eu une petite frustration sur une romance entre deux persos secondaires, j'aurais bien aimé voir cette petite romance gay en plus, mais bon c'est juste moi, j'avoue 🤣.

Au final je ressors de ma lecture enthousiaste c'est un petit coup de 💓 pour les valeurs pour la façon dont cette histoire explore des sujets importants et Aïza💞. J'ai pensé à Mulan de mon enfance (dans un univers et contexte bien différents). Allez lire cette BD 👍