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Critique de BiblioJoy


Dans la collection « Ma nuit au musée » que j'aime beaucoup, voici Jakuta Alikavazovic au Louvre.

« Et toi, comment t'y prendrais-tu pour voler la Joconde ? » : la phrase d'un père à sa fille, un jeu bien sûr, une énigme, ou bien plus encore…

Une phrase à multiples strates. Des pensées révélées, auprès de la Vénus de Milo.

L'obscurité aidant aux confidences, se retrouver, la nuit tombée, dans la Section des Antiques, Salle des Cariatides, laisse libre court à l'imagination… une histoire autour de toute une symbolique.

“Le Louvre est la première ville française où je me suis senti chez moi, disait mon père”.

Déambulation et introspection en cette nuit. La nuit transporte dans une autre dimension, parallèle.

« La ligne de démarcation entre réel et fiction n'est pas la même pour chacun de nous ».

Une nuit pour redevenir la fille de son père.
Une nuit chargée d'ombres, des mystères de l'art, et des zones d'ombres et de souffrances laissées par la guerre de 1990 en ex-Yougoslavie.

Un père, venu en France pour sa beauté, et par amour, à l'âge de vingt ans, depuis la Yougoslavie et son Monténégro natal. Un père et l'exil vécu. Se réapprendre à vivre après avoir tout quitté. Est-il déjà trop tard, lorsqu'on part ?

Des souvenirs, parfois douloureux, surgiront librement de cette nuit entière au Louvre, la magie de l'art invoquant de profondes réflexions.

« Qu'est-ce qui fait un chef-d'oeuvre ?»

Je trouve un côté mystérieux, curiosité et sens en éveil, à s'imaginer seule la nuit au Louvre. Excitant et un peu effrayant aussi.

Une obscurité, une atmosphère chargée de merveilles, des milliers d'années d'histoires, une ambiance presque mystique… Des conditions appropriées pour explorer ses pensées profondes.

Je découvre l'auteure dans ce récit autobiographique, d'une légèreté qu'apparente et très enrichissant, à la fois intime et pudique. Douceur et émotions.

« L'histoire de l'art, c'est une histoire de fantômes pour grandes personnes ».

J'ai trouvé l'idée passionnante, se retrouver seule au milieu de ces oeuvres d'art, c'est séduisant, paradoxal et intrigant ; et je m'y serais retrouvée ou perdue là-bas, bien volontiers !

« (…) l'amour. Un sentiment comme un ciel en nous. Et comme un ciel, toujours changeant. L'amour et les formes que nous essayons de lui donner. (…) Parfois l'amour subsiste, seul ».
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