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Critique de Hugo


Les histoires tristes font pleurer les pleureuses, les histoires tristes avec des enfants malades et des parents ordinaires font pleurer, la musique triste fait pleurer, les baffes dans la gueule, les coups de genoux dans le bide, un écureuil écrasé, un dauphin mort, jack qui ne monte pas sur cette putain de porte... et un tas d'autres trucs moches…

T'as déjà essayé de consoler quelqu'un qui avait vécu un putain de drame … Question rhétorique, qui mérite de balancer ma source dixit : « André compte Sponville » dans une émission télé un peu tardive sur l'intellectualisation… disons qu'à cette heure-là, mieux vaut te saigner la corne aux doigts, à imaginer une nana divinement nue allongée sur ton corps déluré et consentant de dépravation d'obsédé à obsédé…

Mais voilà on ne peut pas consoler un drame, celui qui le vit veut juste crever, la douleur ça se guérit pas, elle s'atténue avec le temps, mais sombrer dans la déchéance semble être pour les plus empathiques d'entre nous une solution des plus sensible, la sagesse qui voudrait que la vie continue voyez-vous est aussi utopique que baiser tous les jours avec une certaine gourmandise… mais l'exception confirme queue pour ma part le matin j'ai toujours envie de pisser et queue c'est moins facile quand ta bite ne fait pas la gueule… bref moi, je pleure ce qui fait pleurer, j'en rajoute pas des larmes pour être accompagner, je me fou dans un coin de ma solitude qui semble être un truc plus ou moins constant chez moi, et je vide ma tristesse dans l'épuisement…

Bon mais moi j'ai pas vécu de drame comme dans le bouquin, je suis papa depuis 4 ans, grossesse désirée, bébé va bien, j'ai le sourire et la joie vivre, il me reste plus qu'à me plaindre de mes petits soucis pour tirer de temps à autre une larme ou deux…

Donc on peut pleurer sur tout sans pour autant être capable de mesurer la douleur de l'autre, je veux dire tu peux imaginer la merde que ce doit être, mais tu ne peux pas la mesurer, hormis exception à la con ou t'as vécu le même genre de conneries… Donc on se projette, on s'identifie et on se dit que…

Moi quand je dis « que », j'y rajoute toujours un « u » et un « e » pour la lubricité de la chose, le cul c'est fédérateur et ça vous fout sourire plein la culotte, ou ça choque, dans le deuxième ça me donne envie de chialer toute en futilité…

Bah ouais c'est une histoire tristounette, ou finalement quand t'es parent (ou pas) t'es plus ou moins obligé de te dire
:

« putain si ça m'arrivait, je sombrerais dans le chaos et je succomberais dans le suicide mais je suis un lâche, je pleurerais dans un coin sombre, un verre à main trinquant à la vie qui continue… »

Et il y aurait un tas de gens qui voudront m'aider, ah ouais, des meilleurs aux plus pourris, les gens qui prieront, les gens qui seront encore plus triste que toi, reflétant dans leurs yeux ta propre joie de mourir… pourtant il en faudrait un plus sobre, quelqu'un qui tombe au bon moment, qui te fasse marrer, une belle nana qui te montre ses seins, que tu pourrais toucher les cas déchéant , parce qu'elle a envie de t'aider à pisser à côté, il faudrait juste un soupir, le silence, le néant et le temps…

La résilience, la culpabilité, la vie se heurte aux sentiments qui nous rongent, nous empoisonnent, nous emprisonnent, le bonheur se cache dans la simplicité de vivre, la vie se leurre du temps qui nous est compté, sur un malentendu on peut vite crever, une histoire racontée avec une certaine simplicité, une histoire dramatique ou les sentiments s'emmêlent, dérapent et s'égarent avec cruauté, comme chaque parent je compose avec le présent, mais sans hésiter je donnerai ma vie pour ma fille…

Seulement voilà, l'histoire manque d'une certaine crédibilité, de cruauté, angélisée de bons sentiments, comme-ci l'auteur recherchait à être romantique pour faire pleurer ses lecteurs, alors que la réalité doit être bien plus poisseuse malheureusement...

Merci à babelio et aux éditions Cherche Midi
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