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Critique de Danael


Djaili Amadou Amal, 40 ans séparent votre roman du livre fondateur du féminisme africain, "La parole aux négresses". Awa Thiam, pionnière dans la lutte contre les mutilations sexuelles et ce qu'elle nommait à juste titre "les mutilations de la personnalité sociale, la polygamie, la maternité obligatoire, le port obligatoire de vêtements de contrainte, l'analphabétisme" est incontestablement le premier phare. Votre roman poursuit ce combat de réappropriation. J'admire ce soir votre courage autant que votre plume. J'ai souffert d'être tour à tour Ramla, Hindou et Saphira...objetisée, violentée, patiente jusqu'à l'épuisement, au dégoût, au renoncement, privée de ma voix et de mes droits. Votre roman est une forme de résistance, comme l'appelait de ses voeux Awa Thiam " Comme peut être une goutte d'eau dans la mer, sinon une larme dans l'océan, IL FAUT dire haut ce que toutes les femmes pensent bas, dénoncer les crimes dont les femmes sont l'objet, les mutilations dont souffrent avec fatalisme les femmes, opposer une résistance à tous les plans, une résistance active, une résistance effective à toute oppression [...] la force résidera dans la multitude de voix, de personnes, de consciences".
Merci Djaili pour votre courage. Pour ce NON qui s'élève.
"Il n'existe nulle part un malheur étanche uniquement féminin, ni un avilissement qui blesse les filles sans éclabousser les pères, ou les mères sans atteindre les fils". Germaine Thillion
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