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Citations sur Les Impatientes (387)

Une coépouse reste une coépouse même si elle est gentille et respectueuse. Une coépouse n’est pas une amie – et encore moins une sœur. Les sourires d’une coépouse ne sont que pure hypocrisie. Son amitié ne sert qu’à vous endormir afin de mieux vous terrasser.
(page 220)
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Les conseils d’usage, qu’un père donne à sa fille au moment du mariage et, par ricochet, à toutes les femmes présentes, on les connaissait déjà par cœur. Ils ne se résumaient qu’à une seule et unique recommandation : soyez soumises !
(page 77)
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L'amour n'existe pas avant le mariage, Ramla. Il est temps que tu redescendes sur terre. On n'est pas chez les Blancs ici. Ni chez les Hindous. Tu comprends pourquoi ton père ne voulait pas que vous regardiez toutes ces chaînes de télé ! Tu feras ce que ton père et tes oncles te diront. D'ailleurs, as-tu le choix ? Epargne-toi des soucis inutiles, ma fille. Epargne-moi aussi, car ne te leurre pas, la moindre de tes désobéissances retombera invariablement sur ma tête.
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 C’est fini. L’appartement de mon époux ne m’est plus accessible. Je dois désormais attendre mon walaande avant d’y pénétrer, comme je dois aussi attendre mon tour pour le voir et pour discuter avec lui. J’ai le cœur serré. Je ne suis plus seule dans ma maison. Je ne suis plus une femme aimée. Je ne suis plus à présent qu’une épouse, qu’une femme de plus. Alhadji Issa, mon amour, n’est plus mon amant. Dès ce soir, il sera dans les bras d’une autre et, rien qu’à l’imaginer, je me sens défaillir. Quoi qu’il en dise, rien ne sera plus jamais comme avant. Le cœur d’un homme peut-il vraiment se partager entre deux femmes ? 
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Voilà le résultat de laisser des filles trop longtemps sur les bancs de l’école. Elles se sentent pousser des ailes et se mêlent de tout. Le mariage n’est pas qu’une question de sentiment. Au contraire. C’est d’abord, et avant tout, l’alliance de deux familles. C’est aussi une question d’honneur, de responsabilité, de religion – et j’en passe.
(page 50)
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La nuit était calme, fraîche pour la saison, et le ciel parsemé de milliers d’étoiles. La lune illuminait la ville, et l’on voyait comme en plein jour. J’aurais voulu une nuit noire, aussi effrayante que cette angoisse qui m’enserrait la gorge et me nouait l’estomac. C’était fini, je ne pourrai plus jamais sortir quand je le désirerais, jamais finir mes études, c’en est terminé de mes rêves d’université. Prisonnière dans une cage de luxe, je ne pourrais jamais être pharmacienne.
Jamais je n’avais été aussi seule.
(page 65)
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Car un mariage réussi se compte dans le nombre de parures en or qu'on affiche avec ostentation à la moindre opportunité festive. Et une femme heureuse se reconnaît à ses voyages à la Mecque et à Dubaï, à ses nombreux enfants et à sa belle décoration intérieure. Le meilleur époux n'est pas celui qui chérit mais celui qui protège et qui est généreux. Il est inconcevable que les choses soient autrement.
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De moins en moins, elle supporte les disputes et les coups bas qui animent la vie de la concession. Elle accuse à tour de rôle ses trois coépouses, dont les enfants sont d’une insolence intolérable, de hâter la fin de ses jours. Elle déplore le chômage de ses aînés, regrette les mauvais mariages de ses filles, qu’elle reproche en son for intérieur à son époux. Elle le trouve injuste mais n’a aucune envie de finir répudiée. Protection oblige !
(pages 30-31)
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Mon oncle était devenu mon beau-père. Et je devais soigneusement l’éviter, me déchausser avant de passer à côté de lui, baisser les yeux et fléchir le genou pour le saluer. Et je devais garder mon voile sur la tête en la présence de ma tante, devenue ma belle-mère. Je ne pouvais ni boire ni manger devant elle. Il me fallait aussi éviter de parler, de bavarder ou de rire. Mon cousin Moubarak était devenu mon époux. Je lui devais soumission et respect.
(page 99)
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La coutume impose la retenue dans les relations entre parents et enfants au point qu’il est impossible de manifester une émotion, des sentiments. C’est ce qui explique qu’il n’est pas particulièrement proche de nous. La seule preuve que j’ai de son amour paternel est celle d’exister.
(pages 27-28)
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