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Citations sur Les trois vies de Suzana Baker (17)

« Ils marchaient la tête basse, mimant inconsciemment ces êtres déshumanisés déportés plus de soixante-quinze ans plus tôt. Nous marchions la tête basse nous aussi. Était-ce par respect ? Comme si nous foulions le sol d’une église ? Était-ce parc que la honte de ce que l’humanité avait été capable de fomenter nous collait à la peau ? Ou parce que nous sentions que les fantômes de ces gens étaient partout autour de nous. Qu’ils nous jugeaient, nous accusant de les avoir laissés mourir. »
visite d'Auschwitz
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Je devenais à cause de ce test imbécile porteuse de la mémoire d'une rescapée. Porteuse de l'horreur de l'horreur de cette période damnée. Porteuse de traumatismes que ma mère avait réussi à ne pas me transmettre.
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C'était le sentiment légitime d'une enfant, incapable de comprendre pourquoi les juifs avaient cédé aussi facilement à toutes les interdictions et obligations auxquelles on les soumettait.
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Et comme je relisais les conclusions du test, le néant s'empara de mon cerveau : je ne me reconnaissais plus. Un peu comme si j'avais vécu cinquante ans dans le corps d'une autre.
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Maman, en d’autres temps je t’aurais demandé si j’étais une enfant adoptée. Aujourd’hui, je ne tiens plus à le savoir. Je t’aime comme tu es. Je serai tellement en colère le jour où tu t’absenteras définitivement. Je maudis ce jour où je ne pourrai plus prononcer le mot « maman ». Tu partiras peut-être sans savoir qui je suis, mais je te promets que je serai avec toi jusqu’au bout de ton chemin. Avant de partir vers un autre monde, tu sentiras la chaleur de ma main dans la tienne. Mon pouce sous tes doigts. Mon souffle qui t’embrasse. Tu sentiras mon âme qui caresse la tienne, maman. Tu sentiras que je ne suis pas complètement une étrangère. Je veux que tu partes dans la mort, comme tu m’as donné la vie. Paisible et heureuse.
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L'éducation était non seulement une arme pour exister, mais aussi pour se défendre.
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Ils avaient le droit d'aimer. Ca n'était pas interdit aux Juifs. On pouvait leur interdire d'aller à l'école, d'étudier, d'enseigner, de devenir médecin, avocat ou fonctionnaire, on pouvait les priver de nourriture, de leurs droits civiques, mais on n'assassinait pas l'amour. Même après la mort.
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L'espace de quelques secondes, il se sentit à l'aise dans la peau d'un petit catholique. C’était rassurant de ne pas être juif, se dit-il pour la première fois de sa vie. C'était mieux que d'être chassé, pensa-t-il. Il se sentait protégé et, au fond, il remerciait presque ses parents de l'avoir confié à tous ces inconnus
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Malgré le poids du mensonge, j'avais compris. Ma mère ne m'avait pas menti. Elle avait voulu me protéger. M'épargner l'hérédité de ses traumatismes.Avec le courage de l'abnégation. Le courage de s'oublier.
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A cet instant, j'avais envie de me sentir un peu juive. Je compris que c'était par culpabilité quand le train ralentit et que le panneau Krakow apparut. La culpabilité de ne pas avoir souffert. De ne jamais avoir été traitée de "sale juive". Personne ne m'avait jamais traité de sale chrétienne.
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