AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Papyrusdunil


"Ce matin, s'étant réveillé à l'aube, pour penser et ne plus penser, c'est à dire pour penser à ce quoi il pensait qu'il devait penser et pour sortir de cet état où il pensait que sa pensée, lorsqu'il s'efforçait de penser, l'empêchait de penser à force de penser, Aurélien s'était remis au travail."

C'est à cause de ce genre de passages que j'ai du mal à être aussi enthousiaste que les lecteurs de cette page. Bien sûr, l'histoire est assez intéressante, les personnages également, et il y a du fond dans cette histoire de défaillance liée à l'érosion amoureuse de ce couple embourbé dans l'usure du quotidien. D'ailleurs j'ai lu le roman jusqu'au bout, mais je suis un peu restée sur ma faim, comme si l'auteur n'avait pas réussi à gratter plus loin que la couche de vernis de cette banale histoire de divorce ayant frôlé le drame absolu pour enrichir son analyse et creuser son discours.
J'avais beaucoup aimé son roman le ghetto Intérieur, où déjà, l'auteur traitait du thème du silence, de ce que les mots n'arrivent pas à dire, de ces mots qui trahissent notre pensée et rompent les liens... On retrouve ce thème abordé ici sous l'angle du mutisme post traumatique de la petite fille du couple et c'est sans doute la partie du texte qui m'a le plus intéressée... Enfin, je dois avouer que le style d'Amigorena ne m'a pas convaincue: maladresses, lourdeurs et phrases à rallonges... Bref, ce n'est pas le chef d'oeuvre que j'espérais...
Allez, une dernière pour la route:
"Aurélien avait toujours été grâce à la bienveillance de son frère quelqu'un de plutôt gai et confiant, jamais il n'avait été autant ce qu'il avait senti qu'il était devenu aux petites Indécises: le centre du monde.[...] ou plutôt qu'un centre, il était devenu le fil, discret et indispensable, qui manquait pour enfiler les perles qu'ils étaient tous, chacun de son côté; des perles qui, heureuses, alliées, n'avaient pourtant jamais formé le magnifique collier qu'elles avaient formé après son arrivée..." (ouf, 6 pronoms relatifs dans ce passage, fatiguée...)


Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}