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Critique de Courrielle


En 1929, Vicente jeune juif polonais s'enfuit de cette Pologne dure et triste où l'ombre d'Hitler plane déjà en laissant derrière lui sa mère et ses frère et soeur. Il va se faire une vie meilleure en Argentine . Bien intégré avec une famille et une situation il n'a pas très envie de se souvenir de son passé. Il ne s'est jamais senti juif, pas plus polonais qu'allemand ou maintenant argentin . C'est un homme élégant, sympathique mais « hors sol », peu de choses l'atteignent et il se renseigne peu sur son pays, les journaux parlent rarement des horreurs qui commencent à émerger en Europe.. Une lettre
de sa mère va le choquer profondément mais au lieu de réagir il va s'enfoncer progressivement dans un mutisme total ne faisant part à personne de ses sentiments, de sa culpabilité. Il lit peu les journaux mais la réalité explose aux yeux de tous et il refuse de mettre des mots, des images, celles de sa mère décharnée allant à l'abattoir.
Incapable d'affronter la réalité, il va peu à peu « disparaître «  étouffé par sa culpabilité et l'impensable devenu réalité.. il ne sortira pas de ce silence abyssal.
Je crois qu'aucun livre ne m'a fait voir aussi crûment le déroulement des atrocités jusqu'à la solution finale.
Heureusement, les arrières petits-enfants feront naître un espoir en comprenant avec le recul du temps ce qui s'est réellement passé en Europe et vont comprendre aussi le destin de cet arrière grand-père devenu fantôme.
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