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Citations sur La Grande Histoire des Français sous l'Occupation, tome.. (6)

Seul de Gaulle et avec lui, ayant ou non, entendu son appel, répondant à sa logique ou répondant à la fureur qui les saisit, quelques anonymes, aviateurs, marins, fantassins évadés de tant de colonnes résignées, rompent le charme malsain d'une défaite totale, si totale que tout un peuple acceptera bientôt, sans sourire, d'y voir la vengeance du ciel.
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C'est pour annoncer à Paul Reynaud, que les ministres anglais viennent d'accepter le principe d'une union intime franco-britannique qui ferait de chaque Français un citoyen britannique, de chaque Anglais un citoyen français.
Les deux nations mettraient en commun leurs armées, leurs parlements, leurs ressources, leurs territoires.
A la surprise allemande des blindés et des avions, les alliés, à la veille du désastre, répondraient par la naissance d'une nation tentaculaire, installée sur tous les continents et dont Hitler ne pourrait jamais venir à bout puisque ses armées, sous commandement unique, seraient partout dans le monde et qu'une défaite ne pourrait être que locale et provisoire.
L'idée n'est pas de de Gaulle mais de Jean Monnet...
.../...
Ce document, dont la seule chance réside dans l'ampleur du drame, a ssez vite convaincu Churchill et les ministres britanniques malgré (ou à cause de) tout ce qu'il comporte de flou, de naturellement imprécis.
Va-t-il séduire Paul Reynaud ? Et les ministres français ?
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La signature du pacte germano-soviétique a constitué pour beaucoup un signal d'alarme. L'annonce de l'entrée des troupes allemandes en Pologne déclenche les derniers préparatifs. Les habitants de Saint-Louis (Haut-Rhin) qui écoutent, le 1er septembre, à 10 heures, devant le café Philibert, le discours d'Hitler annonçant que ses armées ont envahi la Pologne, rentrent immédiatement chez eux pour équiper leurs enfants et terminer leurs valises.
Comment faire tenir toute une vie dans trente kilos ? Et dans soixante, ou quatre-vingt-dix ? Il faut se livrer à des choix douloureux. Ne rien oublier tout en étant certain que l'on oubliera mille choses et que le souvenir en reviendra, lancinant, dès que le train de l'évacuation se sera mis en route. Que faire de toutes les photos, des lettres, des souvenirs familiaux, de tous ces liens, invisibles aux indifférents, mais que l'on ne peut couper sans mourir un peu ? (page 160).
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"L'armistice est, à mes yeux, la condition nécessaire à la pérennité de la France."
Pétain a terminé. Reynaud, qui devine aisément quel écho trouveront les paroles du Maréchal auprès de ministres troublés, et dont beaucoup se demandent si leur devoir envers le peuple ne l'emporte pas sur les devoirs envers la patrie, dit alors :
- Ce que vous proposez là est contraire à l'honneur de la France.
Sur quel ton ? "Cassant", affirme-t-il. Personne n'a confirmé ou contredit. Quoi qu'il en soit, pendant un moment, il est tenté de se séparer de Pétain et de Weygand et, avec eux, de certains ministres défaillants. D'un remaniement ministériel -encore un- naîtrait peut-être un ministère enfin unanime. Mais Pétain et Weygand, hors du gouvernement, ne seront-ils pas plus puissants et plus dangereux encore ?
Que Paul Reynaud agite pareilles pensées, c'est évident, mais il ne peut ignorer que sa maîtresse, Mme de Portes, "harcèle chacun en faveur d'un armistice immédiat". Va-t-il se séparer d'elle ? Va-t-il se séparer de son conseiller Villelume, de Baudouin, de Bouthillier, de la plupart de ceux qui, proches de lui, approuvent déjà l'action du Maréchal ? (pages 459-460).
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Parmi les très rares Français qui, au début, ont suivi de Gaulle, il y avait quelques civils, mais davantage de militaires. La plupart étaient des gens de droite et d'extrême droite et ils ont transporté dans la maison leurs préjugés, leurs croyances ou leurs haines idéologiques. C'est un fait que, sous leur influence qui était, dans le début du mouvement, prépondérante et sans contrepoids, ils ont constitué, ici, une sorte de copie en réduction du gouvernement Pétain ; mêmes tendances, mêmes outrances, mêmes conceptions autoritaires... Seule différait l'attitude à observer vis-a-vis de l'Allemagne. (dans un document en date du 11 septembre 1942, rédigé à Londres à I'intention de Léon Blum, le socialiste Félix Gouin décrit qui sont les hommes de la France Libre)
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Quarante millions de pétainistes. Titre de provocation ? Certainement pas. Titre et livre qui veulent donner une idée exacte des sentiments des Français dans l'été, l'automne 1940 et même l'hiver 1940-1941, avant que le ravitaillement détestable, les prisonniers lents à revenir, la paix lente à venir, l'usure des mots, la fatigue des jours, le poids toujours plus lourd de la présence allemande ne dissipe le charme qui enveloppait le Maréchal Pétain et attirait à lui un peuple bouleversé par la défaite, déçu par les politiciens, humilié par l'armée et la police d'un ennemi qui occupe les deux tiers du pays et tient à la gorge le frêle royaume de Vichy.
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