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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le récit post-apocalyptique, voilà un thème rabâché. Difficile de faire du neuf avec du vieux.
Pourtant, Steven Amsterdam réussit cet exercice périlleux en jouant avec la forme du récit et non pas avec le fond.
Son tour de passe-passe ? Privilégier l'histoire d'un homme au fil des ans et ne suggérer que les effets des famines/guerres/maladies/déchaînements climatiques. Ces suggestions sont parsemées au détour de l'histoire avec subtilité.
Le court roman (215 pages) est découpé en longs chapitres (20 à 25 pages), comme des tranches de vie du personnage principal.
Chaque nouveau chapitre est un saut dans le temps de plusieurs années. Procédé volontairement déstabilisant puisqu'on découvre personnages et situations d'un coup. Procédé qui ébranle le lecteur qui perd ses repères.
Déstabilisant, mais réjouissant me concernant, l'auteur laissant toute la place à l'imagination du lecteur, qui laissera son esprit vagabonder sur le pourquoi et le comment des situations. Un vrai parti pris original.
Une lecture étonnante, sur fond de débâcle écologique, avec un message pessimiste (mais pas que).
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Il s'appelle Eric.Du haut de ses onze ans, il s'apprête à passer le jour de l'an, avec ses parents, chez son Papy et sa Mamy.Jusque là tableau idyllique voire buccolique puisque campagnard.
Steven Amsterdam distille juste quelques mots:"réserves d'eau","bons alimentaires", "médicaments","postes de contrôles".
Une guerre?
Non, une débâcle écologique, suite à laquelle l'auteur va successivement ouvrir les vannes de la vie d'Eric en un flot discontinu.
Dix sept ans: "vols de nourriture","vol de voiture",barricades".
Délinquance?
Sans doute, mais nous comprenons que les médicaments sont indispensables et les vols aussi pour assurer la survie.Mort des grands^parents.Disparition des parents.
Le monde est en danger.
Vingt trois ans: Ce débrouillard, grâce à la "gestion territoriale", déniche un boulot de "relogement des populations" en détresse car "il pleut comme vache qui pisse". Fuite loin des grandes villes,aux hôpitaux-mouroirs. On tuerait presque pour une boite de conserve périmée.
Ainsi de suite,vont se succéder les étapes de sa lutte. Rencontre avec Margot, port de masques, peste, poux,la gale,infertilité masculine,incendies,trafics de cartes d'identité pour obtenir des aides, lois qui régissent les quasi-mariages, dérives,hétérosexualité,luxure, toxicomanie,perte,échelon social,corps usé d'un trop plein,violence...
Bref,tout va crescendo et "pour être en vie il faut être du bon côté" mais à quoi ne s'adonnerait-on pas pour rester en vie? That is the question!!!
Un livre fort, chargé d'un message écologique:Dépêchons nous avant qu'il ne soit trop tard.
Premier roman de Steven Amsterdam, Ces choses que nous n'avons pas vues venir s'est vu attribuer deux prix.
A lire et à méditer!


(Autre critique : Vous prenez un fond de Présages de James Hébert avec pluies diluviennes et grands embouteillages;une grosse louche de Ravage de René Barjavel avec coupures d'électricité,sècheresse, grands incendies,déplacement de population et organisation de survie;vous parsemez par ci par là de quelques touches d'amour style BD Julia et Roem d'Enki Bilal qui errent dans un désert apocalyptique;de violence du genre Orange mécanique d'Anthony Burgess, délinquance,drogue,violence; de lois tyranniques comme dans Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley, vous mélangez le tout et placez dans cette panade un débrouillard,dont vous suivez le parcours tous les cinq ans de l'enfance à la mâturité : vous obtenez un excellent livre d'anticipation:
Ces choses que nous n'avons pas vues venir de Steven Amsterdam.
Des choses qui font froid dans le dos, et qui nous pendent au nez si
nous ne redressons pas le cap des problèmes écologiques planétaires actuels.
Un beau message!
Et un crédo:"Il faut se presser pour y arriver!".)
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« le dimanche, on lit au lit ».
Je n'ai pas voulu lire ce roman avant le 21 décembre, faut pas pousser bobonne des fois, pas envie de cauchemarder sans cesse et qu'on doive m'interner le 21 au matin parce que je pousse des cris de détresse en voyant l'apocalypse dans chaque nuage, dans chaque brin d'herbe ou dans chaque courant d'air.
Passque c'est bien ce dont il s'agit dans Ces choses que nous n'avons pas vues venir (joli titre pour un joli livre), d'apocalypse.
De science-fiction, quoique… (mais c'est paru en Folio SF, donc actuellement, oui, encore de la science-fiction).
Moi j'aime pas la science-fiction quand elle est peuplée de robots, d'effets spéciaux, de turbo-laser, de bioman et de Capitaine Flam (ah ben si lui je l'aimais). Mais point de tout cela dans cet ouvrage de 200 pages que j'ai lu presque d'une traite (de deux traites, en fait).
Ici, tout est suggéré, et c'est ce qui fait la force de l'ouvrage, car c'est le lecteur qui participe en fin de compte à l'histoire, en comblant les trous, en imaginant, en tentant de comprendre des choses parfois complexes (mais keskisèpassé, mais keskispass ?). Au fil des chapitres, nous découvrons Eric, enfant, à la veille de l'an 2000, alors que son père pressent un drame et emmène sa famille dans sa fuite, puis nous le suivons, via des bonds dans le temps, durant diverses tranches de sa vie, diverses tranches de vie de la planète ravagée par un mal mystérieux, que l'on pressent dramatique, irréversible, merdique quoi. Un cataclysme écologique dominé par la maladie, la mort, le fric et le pouvoir. A chaque chapitre, il faut s'adapter, comprendre, enfin tenter de comprendre, et c'est ce qui fait la force de ce roman, ne pas en dire trop, faire deviner, laisser planer le doute, faire monter l'angoisse.
L'angoisse qu'un jour cela ne soit plus de la science-fiction…
La quatrième de couv' indique « une variation subtile, originale, drôle parfois et, paradoxalement, optimiste, sur le thème classique de l'apocalypse ».
Subtile, oui. Originale, oui. Drôle, parfois, oui. Mais optimiste, là, franchement, j'ai eu du mal. L'optimisme serait de croire que nos dirigeants vont prendre conscience que tout cela nous pend au nez, mais pour ça, je suis plutôt pessimiste moi…

Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
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Un roman d'anticipation , mais qui se veut très actuel avec l'arrivée du 21/12/12..
Nous suivons ici , le narrateur dans les multiples étapes de sa vie ; dans un monde déboussolé politiquement, économiquement et écologiquement.

Le périple débute à l'aube de l'an 2000, avec la crainte du bug informatique alors que le narrateur est enfant, nous le retrouvons plus tard en fuite vers la campagne avec ses grands parents dans l'espoir de trouver une qualité de vie meilleure. S'ensuit un parcours bohème difficile parmi famine, épidémies, inondations.

Ce roman est très bien mené , avec une écriture fluide. L'auteur nous baigne dans l'angoisse du lendemain, le stress permanent et malgré tout l'instinct de survie subsiste ( je me voyais moi aussi à la chasse au rat pour ne pas mourir de faim) ; paradoxalement une pointe d'humour dans ce monde apocalyptique en fait une lecture agréable .

Un bémol tout de même : il n 'est pas facile de se situer dans le contexte global, l'auteur suggère mais n'explique pas; mais peut-être est ce une ruse de Steven Amsterdam pour faire fonctionner notre imagination et ainsi créer notre propre apocalypse ... à faire froid dans le dos.

Un bilan positif tout de même, un grand merci à Babelio et aux éditions Folio "SF" pour cette découverte , je ne dirai plus jamais ne pas trouver de bon dans le monde de la science fiction. A noter pour conclure que ce titre n'est pas sans rappeler " La Route" .
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Ce livre est une série de tableaux apocalyptiques, futuristes et pourtant qui nous laissent à réfléchir, alors que je lisais ce livre, l'Australie était plongée dans les eaux (voir la vidéo ci-dessous), les frissons d'une réalité qui se rapproche à pas de géant, comme un écho à cette fatalité d' un monde en perdition.

Les humains deviennent des loups pour survivre tant bien que mal, plutôt mal il va sans dire. J'ai donc lu ce livre avec ces images qui ressurgissaient, s'ajoutant à toutes les autres que l'auteur nous expose ; un livre fort, poignant qui s'approche de très près à un futur pas si loin de nous.

Je vous résumerai pas toutes les scénarios possibles et imaginables, mais regardez autour de vous, et de part le monde, la descente est sous nos pas, le vertige vous prendra à travers les pages, cramponnez-vous autant que vous le pouvez, mais rien n'arrêtera cette glisse vers une fin pas très chouette.

Au-delà de ces histoires noires, l'écriture est agréable, les personnages qui reviennent d'un tableau à un autre, sans jamais savoir réellement si ce livre se veut un roman ou un recueil de nouvelles. Il n'y a pas de réelle cohésion entre les histoires si ce n'est le narrateur qui se retrouve ici et là, et d'autres personnages…C'est ce point qui m'a le plus dérangée en somme, à chercher cette cohérence dans le fil de l'histoire.

A lire sur le blog, vidéo et citation entrecoupent l'article
Pour résumé, voici un livre qui m' a plu pour tous ces scénarios catastrophes, nous laissant apercevoir sans doute un filet d'espoir nommé : survie … mais lisez-le plutôt, vous ne serez pas déçus, aucune monotonie, rien de farfelu même si ces histoires n'ont rien de réelles, elles frisent la réalité avec beaucoup de crédibilité.



Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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Le livre est un peu déstabilisant à cause de sa construction, c'est vrai. S'agit-il pour l'auteur de nous faire "perdre pied" afin de nous associer un peu plus à son récit apocalyptique ? C'est ce qu'il m'a semblé. Tout se déstabilise à partir des toutes premières lignes...Et le lecteur dès l'attaque du second chapitre.
Il existe pourtant une véritable réflexion de la part de l'auteur mais comme l'on déjà dit d'autres critiques, il appartient au lecteur de combler les lacunes selon sa propre imagination. Cela ne m'a pas gâché pour autant un authentique plaisir de lecture.
Original et dérangeant, sans être bien entendu un chef d'oeuvre littéraire. A lire parce qu'il est jamais inutile de réfléchir un peu sur ce qui nous attend ...
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