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Critique de fleya


Et ma langue se mit à danser est un roman poignant par son thème évoquant les difficultés de la migration rencontrées chez une petite fille devenue adulte.
C'est d'abord la sublime couverture qui a attiré mon oeil et a poussé ma curiosité pour choisir ce roman durant la dernière masse critique.
Y la narratrice présente son exile avec des mots simples mais percutants! Si elle a perdu sa langue natale, elle maitrise avec justesse la langue française en nous ouvrant les yeux sur les peines qu'un enfant différent de ses camarades peut subir.
Je ne sais si Y représente Ysiaka Anam comme si c'était une autobiographie, mais si c'est bien le cas, je pense que c'est LE livre d'une vie, de SA vie. Il est nécessaire, tout comme une thérapie qui aide à crever l'abcès. Y a gardé trop longtemps le silence, sa langue s'étant perdue, elle a trouvé un bon moyen pour s'exprimer et extérioriser ses hontes, ses peurs et sa colère.
J'ai eu diverses réactions face à cette lecture, d'abord de la peine face à cette enfance vu du côté des migrants, de la curiosité aussi sur une vie que je suis loin de côtoyer par ma propre histoire, mais également de la colère! Tout d'abord envers Y, qui ne fait que d'avoir "honte" de sa couleur, là où elle devrait avoir de la fierté, honte de sa famille, honte de tout! Elle a tellement honte de sa propre personne qu'à certains moments, j'avais l'impression qu'elle en devenait "raciste" envers sa peau noire!
Puis la colère se tournait vers mes propres ancêtres et ma propre peau blanche pour tous les dégâts qu'elle a certainement occasionné...
J'ai repensé à mes propres hontes en étant petite... c'est là où je me dis qu'il est difficile de juger ce roman! Car il sort des tripes! En parcourant les mots d'Ysiaka, on suit un fil conducteur qui petit à petit en rejoint d'autres pour tisser un beau tableau d'acceptation de soi
Quoi de mieux que d'avoir choisi la Cheminante comme maison d'édition pour parler de son propre cheminement.
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