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Critique de Dridjo


Théo, le narrateur, suit les pas de Bamezon à travers la vielle, mais aussi à travers son spleen, son dégoût de ce que le pays a fait de lui. le froid pessimiste ou plutôt l'amer pragmatisme du personnage de Bamezon me fait d'ailleurs, un peu, penser au pragmatisme, beaucoup plus pessimiste par ailleurs, de l'écrivain Sami Tchak de"La couleur de l'écrivain" (édition La Cheminante), par cette évocation sans concession, sans camouflage, des obstacles auxquels se heurtent les repats.

Ça doit être pour ça que j'ai été autant pris dans cette première partie du récit. Les impressions, les désillusions de celui qui revoit son pays avec les yeux devenus adultes ; tout ça me parle et m'attriste, à l'instar de Bamezon. Bamezon je le comprends car j'ai été, je suis, lui, à chaque fois que je retourne dans mes capitales. Kin, Brazza et Lomé, même combat.

La seconde partie du roman est un peu moins puissante, une vingtaine de pages - grand max - qui se trainent un peu, et une fin sous forme d'atterrissage que j'aurai voulu plus surprenante, mais rien qui ne vienne ternir l'impression que je viens de passer un super moment de lecture. Rien qui ne remette en cause le l'émotion que j'ai ressenti à lire cette narration qui m'a fait penser à une des nouvelles (« La carte du parti ») du tchadien Netonon Ndjékéry, dans « la minute mongole », mais aussi la nouvelle « Les malades précieux » du congolais Obambé Gakosso.Tous ces auteurs brossent, avec talents, des réalités de la désillusion, de ceux qui, de loin, rêvaient de changer un système que, au final, ils prennent dans la tronche. Chacun à sa manière.

Lien : http://loumeto.com/mes-lectu..
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