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Critique de zazy



Ces écrivains d'origines diverses reçus en résidence d'écriture en 2007 par l'Institut Français de Coopération en Tunisie radiographient la jeunesse tunisienne de 2007 et nous offrent des nouvelles très différentes dans leurs écritures et dans l'intérêt que j'y ai trouvé.
Ils auront 20 ans… plus tard. Pour l'instant, ce sont des adolescents avec des problèmes d'adolescent tunisiens quelques peu différents des nôtres : la virginité des filles, une sexualité dont on ne parle pas. Arrive de plus en plus souvent la question du voile et de la montée en force de la religion dans un pays laïque. le respect dû aux parents et les poids des traditions, les entravent dans le choix de leurs études et de leur vie future. Théo Ananissoh nous les raconte

La nouvelle d'Hélène Gaudy m'a mise mal à l'aise. J'avais l'impression que ces jeunes filles formaient un cercle de plus en plus étroit autour Zeïneb pour l'étouffer et la faire entrer dans le rang, car une des leurs a disparu et c'était devenue son amie. Heureusement, les courses à pied de Zeïneb et Nour sont une bouffée d'oxygène et une libération, même temporaire.

Claude Rizzo nous parle de Yassine, fils de bonne famille, oisif qui, comme un passage initiatique, va retrouver les valeurs de la famille et trouvera sa voie pendant un job d'été dans un hôtel à touristes à Djerba. le monde des vacanciers et des serveurs y est très bien dépeint, ainsi que l'envers du décor qui n'est pas doux pour les travailleurs saisonniers.

Quant au conte d'Azza Filali : « vie de miettes », il m'a enchantée, ravie. Il y a du Kirikou dans cette enfant espiègle intelligente, vive, rebelle beaucoup plus mure que sa mère qui ne regarde que les feuilletons débiles à la télévision…. Son amitié avec « Monsieur Miettes » un vagabond poète va lui ouvrir la voie à la liberté. Beaucoup de poésie dans ce conte, beaucoup d'espoir pour une vie plus libre avec des livres. Car pour Azza Filali, la liberté vient du livre : « le livre inutile »
C'est un véritable plaidoyer pour une culture sans frontière et un très beau conte sur la liberté.

Nous découvrons que les adolescents, de quel pays qu'ils soient, connaissent tous cette période de mal-être, aggravée en Tunisie par le fait que les études n'ouvrent, le plus souvent, sur aucune perspective de travail.
En regard des évènements du « printemps tunisien », les adolescents réagiraient-ils de la même façon s'ils étaient interrogés maintenant ?

Un livre intéressant, mais inégal dans l'intérêt que j'y ai trouvé.

J'apprécie toujours autant la beauté et la qualité des ouvrages, papier, impression…. des Editions Elysad, chapeau !

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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