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Critique de Nolita40


Tu le savais, hein, qu'il me plairait ce livre? Les Stones, les Who, mes 17 ans....
C'était une guerre rock'n roll, une guerre de dingues, un sketch monumental, des officiers supérieurs finalement plus à l'Ouest que leurs sous-officiers déjantés.
Hanson oscille entre grâce et enfer. J'ai adoré qu'il pense à de la poésie en pleine folie guerrière. Il navigue avec spiritualité au milieu d'un délire total. Il est intelligent et a l'instinct de survie. Il a choisi la seule voie possible pour tenter la vie, exclure de rester parmi les médiocres, rejoindre les forces spéciales. Comme il est attachant, ce soldat qui lit de la poésie, est fasciné par un sorcier chaman, un ''montagnard'', aime l'odeur de liberté de l'herbe éléphant de la jungle. J'ai aimé ses contradictions, ses doutes.
J'étais triste qu'il rentre au pays si paumé, qu'il sombre dans l'alcool, la came et les amours minables. J'étais heureuse qu'il rempile pour retrouver un diable ayant la voix de Mick Jagger et la tête de Keith Richards.
J'ai souffert avec lui. J'ai eu peur pour lui à chaque page ou presque. J'ai rigolé avec ses copains au bar du foyer. J'y étais avec lui, là-bas, au Nam dans les années 60.
Anderson est saisissant de justesse. Les descriptions me parlent, est-ce à cause des films vus sur le sujet, ou d'un imaginaire construit lors des leçons d'histoire de mes études?
Son écriture est crue, vraie, nerveuse et lente, violente, sans artifice. La lumière dans les ténèbres. J'ai aimé les moments où tout se fige avant le choc, la délivrance de l'assaut.
Mon passage préféré :
«Hanson ignorait encore qu'il venait de décider de faire ce que l'armée attend précisément de certains de ses hommes, des meilleurs des siens - tenter de la battre à son propre jeu. Guerre était le nom de ce jeu et, lorsqu'on frôle la guerre de trop près, qu'on la regarde au fond des yeux, elle peut vous entraîner tout entier, muscles, cervelle et sang, jusqu'au plus profond de son coeur, et jamais plus vous ne trouverez la joie en dehors d'elle. Hors d'elle, amour, travail et amitié ne sont plus que déboires.»
Tu écoutais quoi toi, à tes 17 ans?
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