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Citations sur Matière solaire - Le poids de l'ombre - Blanc sur blanc (44)

“bien sûr, tu les désires, ces corps
où le temps n’a pas encore planté
ses cornes profondes — le désir n’est-il pas
l’ami le plus intime du soleil ?
Oui, tu les désires, comme si chacun
d’eux était le dernier, le dernier corps
que ton corps ait le pouvoir d’aimer.”
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Même le plus friable
des mots
a des racines dans le soleil
comme le matin
des barques sur la mer.
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Traverser le matin jusqu'à la feuille
des peupliers,
être frère d'une étoile, ou son fils,
ou peut-être père un jour d'une autre lumière de soie,

ignorer les eaux de mon nom,
les secrètes noces du regard,
les charbons et les lèvres de la soif,
ne pas savoir comment

l'on finit par mourir d'une telle hésitation ,
un si grand désir
d'être flamme, de brûler ainsi d'étoile
en étoile ,

jusqu'à la fin.
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Avec le soleil grimpant aux arbres,
sans retard
le matin jaillira plus pur
et pourra se boire
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MATIÈRE SOLAIRE 1980
I


Tu pourrais apprendre à la main
un autre art,
celui de traverser le verre ;

tu pourrais lui apprendre
à creuser la terre
dans laquelle tu suffoques syllabe après syllabe ;

et même à devenir eau,
là où, à force d'être regardées,
les étoiles tombaient.

p.23
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La vérité, c'est que je n'ai jamais su le nom
de cette fleur qui dans certains regards
s'ouvre dès l'aube
maintenant il est trop tard pour le savoir.
Ce que je sais, c'est que même dans le sommeil
il y a une rumeur qui ne dort pas,
une manière pour la lumière de se poser, la trace
d'une larme brûlante.
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MATIÈRE SOLAIRE 1980

III


Il y avait
un mot
dans l’obscurité.
Minuscule. Ignoré.

Il martelait dans l’obscurité.
Il martelait
dans le socle de l’eau.

Du fond du temps,
il martelait.
Contre le mur.

Un mot.
Dans l’obscurité.
Qui m’appelait.

p.25
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Tu appuies ton visage sur la mélancolie et tu n'entends
même pas le rossignol. Ou est-ce l'alouette ?
Tu peux à peine supporter l'air, partagé
entre la fidélité que tu dois

à la terre de ta mère et au bleu
presque blanc où l'oiseau se perd.
La musique, donnons-lui ce nom,
a toujours été ta blessure, mais aussi

au milieu des dunes ton exaltation.
N'écoute pas le rossignol. Ni l'alouette.
C'est en toi
que toute la musique est oiseau.

(Blanc sur blanc, IV)
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Qu'as-tu fait des mots ?
Quels comptes rendras-tu de ces voyelles
d'un bleu si paisible ?

Et que leur diras-tu des consonnes,
qui brûlent entre l'éclat
des oranges et le soleil des chevaux ?

Que leur diras-tu, quand
ils s'inquiéteront auprès de toi des minuscules
semences qu'ils t'avaient confiées ?
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J'ai aimé ces endroits
où le soleil
secrètement se laisser caresser.

Où étaient passées des lèvres
où les mains avaient couru innocentes,
le silence brûle.

J'ai aimé comme on brise la pierre ;
comme on se perd
dans l'insensible floraison de l'air.

(Matière solaire, XVIII)
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