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Critique de ladesiderienne


CHALLENGE PAVES 2014/2015 (11/15)

le premier roman de Frédéric Andréi, acteur, réalisateur, et scénariste est une réussite. Je pense qu'il a déjà en tête le film qu'il pourrait en tirer.

Nicholas Dennac, ancien journaliste, est l'héritier direct des hippies qui, dans les années 70, ont élu domicile dans la baie de San Francisco. Il habite d'ailleurs la Waldo Coop, dans une des maisons flottantes où résident encore les survivants de la communauté. Reconverti en menuisier pour assurer ses besoins quotidiens, il est employé chez Toni Wards. Mais voilà que le richissime vieux monsieur décède brutalement, victime d'une épidémie mondiale : en effet, chaque vendredi, un milliardaire d'un coin de la planète meurt de ce qui ressemble à une crise cardiaque, après avoir reçu une enveloppe bleue précisant l'heure exacte de sa mort s'il refuse de céder une part de son capital. Les réfractaires à l'obligation de verser une somme conséquente à leur pays (pour compenser d'éventuelles malversations ou fraudes fiscales) et de se lancer dans le projet humanitaire de grande ampleur précisé dans le courrier, ont beau s'entourer de toutes les protections, ils n'ont aucune chance d'échapper à leur sort. Toutes les grosses fortunes paniquent, la police est sur les dents. Nicholas se rapproche de la jeune et belle Tina Wards, devenue riche héritière au décès de son époux. Victime du même chantage, elle préfère céder, s'investit dans l'humanitaire et échappe à une mort certaine. Mais leur aventure va être contrariée par l'intervention du FBI car Nicholas devient le suspect N°1, d'autant plus que ses anciennes opinions d'extrémiste de gauche refont surface. Avec l'aide d'un ami journaliste, il décide de mener sa propre enquête afin de découvrir ce Robin des Bois des temps modernes qui prend aux riches pour donner aux pauvres et aident les gouvernements à sortir de la crise.

Frédéric Andréi a réussi à m'embarquer dans cette histoire qui mêle services secrets et nouvelles technologies, deux sujets auxquels je suis pourtant allergique, car il ne se départit jamais d'un humour caustique. L'auteur nous balade avec délectation de descriptions assez triviales (il y a des relents de sex, drugs sans rock'n'roll) à des phrases ampoulées où perce malgré tout une certaine poésie. La philosophie utopiste des hippies va se confronter au monde actuel du capitalisme impitoyable. Malgré quelques longueurs ressenties dans le milieu du roman, j'ai trouvé que l'auteur nous offrait un thriller original bâti sur une idée totalement audacieuse, voire irrespectueuse (Que ceux qui sont pour osent lever le doigt !). 17/20



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