Citations sur Une enquête de Tannie Maria : Recettes d'amour et de me.. (43)
La peau n'est que la couche extérieure. Vos cœurs sont de la même couleur.
- On ne peut pas outrepasser la loi. (...)
- Peut-être qu'on peut juste passer une tête, ai-je suggéré, mais sans outrer personne.
A mes yeux, le jeu n'en valait pas la chandelle - tout ce ramdam à propos de l'amour. Regardez le résultat : ça vous brise une fille solide comme un roc. Et ça vous rend idiote une fille brillante .
Mes yeux enregistraient tout ce qui se trouvait devant moi . Traquaient les indices. J'ai trouvé une trace de serpent après la pluie . Une souris en train de détaler au milieu d'aloès candélabres. Les empreintes d'un lapin et les marques de sabots en cœur laissées par un " hartebees". Des tas de grosses crottes noires et luisantes. Des pierres blanches, des pierres violettes, des pierres couleur sang séché. (...)
J'ai effrayé un "bosbokke" à l'ombre d'un prunier sauvage. J'ai fouillé les "dongas" du regard , ces ravines sablonneuses où poussent les "kankerbos" avec leurs fleurs dégoulinant de rouge. Les gueules-de-lion levaient leurs petites têtes vers moi. J'ai examiné un "sterretjiebos" parce que ses cosses séchées en forme d'étoile ressemblaient à des fourmis en train de se promener sur ses tiges. Mais il n'y avait pas de fourmi , ni de piste à suivre.
J'ai vu des bousiers et des araignées au ventre doré. j'ai vu des violettes du Karoo aux pétales de velours et des petites plantes avec des piquants dont je ne connaissais pas le nom.
Mais il n'y avait trace de [...] nulle part.
- Les hommes ne sont pas aussi crétins qu'ils en ont l'air, Maria.
Le vent était tombé et un coassement rauque résonnait à mes oreilles. Puis le bruit s’est fait plus fort et plus rythmé. C’était le chant d’une grenouille. Dans la pénombre, j’apercevais la mare entourée de roseaux. La ou les canards barbotaient autrefois. D’autres grenouilles se sont jointes à la première. Les canards étaient morts, mais les grenouilles étaient bien vivantes et s’en donnaient à cœur joie. Apres la pluie, c’était l’heure de a sérénade. Un concert de coassements Je me suis demandé si toutes trouveraient l’âme sœur. Ou si certaines continueraient à s’époumoner jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Le brandy m’a fait demander :
-Vous n’êtes pas marié, inspecteur ?
La tristesse dans ses yeux s’est transformée en souffrance, et il a détourné le regard.
- C’était une cuisinière hors pair, a-t-il dit avant de déglutir. Elle est morte il y a quatre ans. Quatre ans et trois mois.
- Je suis désolée.
Mais je n’étais pas désolée du tout. J’étais tellement contente d’apprendre qu’il n’était pas marié que mon cœur a fait une petite danse. Puis je m’en suis voulu d’être heureuse : sa souffrance était palpable même de l’autre côté de la table.
- Je suis désolée, Henk, ai-je répété, et cette fois je le pensais vraiment.
Au cours de la semaine suivante, l’Afrique du Sud a pleuré la mort de Mandela et célébré son existence. On arrivait du monde entier pour lui rendre hommage. Lors de la cérémonie funéraire a Johannesburg, le ciel s’est ouvert et il s’est mis à pleuvoir à verse. Nous avons écouté une partie de la cérémonie à la radio dans le bureau de la Gazette. L’atmosphère était chaude et sèche, et nous étions assises en silence avec le ventilateur qui tournoyait lentement. Le président de la Tanzanie nous a rappelé qu’en Afrique la pluie est une formidable bénédiction. Elle tombe losqu’un grand homme monte au ciel. La voute céleste célébrait l’arrivée du grand homme qu’était Mandela.
- Sa grand-mère était une San, vous savez, a dit Jessie. Les Bushmen savent faire pleuvoir.
Les collines étaient basses comme dans l'espoir d'échapper à la canicule .
Le silence dans la maison était comme une grosse bestiole tapie prête à bondir.