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Lorsqu'on entre dans cette lecture, on y plonge lentement mais sûrement. Cela commence par un drame, un naufrage. Et puis petit à petit, l'on entre dans la vie, les vies de Laurits, un homme, un fils, un enfant puis un adulte, qui se cherche, mais surtout, c'est l'image d'un père qui est dépeinte.

Avec une grande maîtrise du romanesque, Anne Von Canal m'a complètement bouleversée. Son écriture est juste, elle nous fait adhérer immédiatement à cette atmosphère lugubre, où se mêlent un lourd passé et une envie de se tourner vers le futur.

C'est un roman sur le deuil des choses de la vie. Laurits qui fait le deuil de sa passion, Laurits qui fait le deuil de son enfance et de son insouscience, Laurits et le deuil de son histoire d'amour, puis Laurits et le deuil de sa carrière de médecin gynécologue, Laurits et le deuil de son enfant. Mais pour autant, ça n'est pas déprimant. C'est un beau roman, qui nous entraîne dans les entrailles de l'Histoire à travers l'histoire de ce héros qui voulait juste jouer du piano. La confrontation entre le père de Laurits, strict et austère (dont les idées sur la femme en général et l'avenir de son fils sont bien moches...) et la mère, artiste et rêveuse, est cruelle et dramatise la situation de Laurits, coincé entre les deux. Dans ce roman nous voyageons entre pays du Nord, Stockholm et pays de l'ancienne URSS mais aussi sur les mers et les océans. C'est un roman emprunt de nostalgie et de pardon.

Avec un roman qui joue sur les flash-backs, les passages comme dans un journal de bord, avec des coordonnées géographiques (eh oui je me suis amusée à les retrouver sur Google Earth pour savoir où se trouvait Laurits à chaque passage), l'esprit vagabonde dans une sorte de grande enjambée de la vie d'un homme.

J'ai été très, très émue, surtout à la fin, car j'avoue avoir trouvé le début un peu long. Mais lorsque le passé de Laurits Simonsen refait surface, tout devient plus intéressant, l'écriture est magnifique, poétique, avec un style subtil qui parvient à nous faire lire avec enthousiasme les différentes vies de cet homme et la reconstruction qu'il va tenter d'opérer pour panser les plaies du passé, en blessant beaucoup de gens sur son chemin. A lire!
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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oici donc ma troisième et dernière participation au challenge d'Éva. Un livre de langue allemande que j'ai lu grâce à la traduction d'Isabelle Liber. Mes trois coquillages prouvent que je n'ai pas été complètement conquise. Pourtant je suis sûre de l'avoir acheté après une recommandation lue sur le blogosphère. Ce roman m'a permis de me remettre en mémoire l'horrible accident du ferry Estonia entre l'Estonie et la Suède, accident qui a causé la mort de 852 personnes en 1994. Mais si ce naufrage est bien le point central du roman, celui-ci raconte surtout la difficulté de rapports entre un fils et ses parents. Laurits Simonsen rêvait d'être pianiste, mais son père d'une sévérité et d'un égoïsme à toute épreuve l'a forcé à devenir médecin. le jour où Laurits comprendra l'ampleur des manoeuvres de son père, il fuira s'installer en Estonie.
De ruptures en ruptures, de drames en drames, il est, à la fin de sa vie, redevenu pianiste sous l'identité de Lawrence Alexander, loin d'être un virtuose, il anime les croisières et tient le piano-bar. C'est ainsi que nous le trouvons au deuxième chapitre du roman, le premier étant consacré à l'appel au secours de l'Estonia le 28 septembre 1994. Les difficultés dans lesquelles dès l'enfance le narrateur s'est trouvé englué à cause de l'égo surdimensionné d'un père tyrannique nous apparaît peu à peu avec de fréquents aller et retour entre le temps du récit et le passé du narrateur.

Le récit est implacable et très bien mené mais alors pourquoi ai-je quelques réserves, j'ai trouvé le récit un peu lourd, très lent et trop démonstratif pour moi. J'ai vraiment du mal à croire au personnage du père mais peut-être ai-je tort ! Il existe, sans doute des êtres incapables à ce point d'empathie ! Je pense, aussi, que je lis beaucoup de livres et que j'en demande peut être trop à chacun d'entre eux. Mais, à vous, donc de vous faire une idée de ces quelques « feuilles allemandes ».
Lien : http://luocine.fr/?p=11084
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Ce roman se lit comme un journal de bord ce qui semble assez logique puisque nous sommes à bord d'un grand bateau qui s'éloigne de Venise. Lawrence Alexander y est pianiste, il joue pour les croisiéristes et il fuit sa vie. le texte décrit parfaitement l'état d'esprit dans lequel se trouve cet homme qui va tenter de se (re)construire, entre terre et mer, au-delà de ses souvenirs et de ses angoisses, avec pour défi de ne pas sombrer. Un premier roman bouleversant, traduit de l'allemand, publié par une maison d'édition courageuse. Une belle partition.
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Émue... Ébranlée... Bouleversée... Émotionnée... les mots me manquent! Et pourtant, ces mots sont portés si haut par la plume de Anne von Canal.

J'ai du mal à réaliser que je me sois laissée porter si haut par la vague qui m'a submergée. J'aime les mots qui sonnent et qui résonnent en moi à l'infini.

J'étais passée à côté de ce livre, paru en 2016, mais c'est d'une pépite dont nous parlons là. Êtes-vous prêts à vous faire dépasser par vos émotions?

Un roman entre aujourd'hui et hier, entre Stockholm et Tallinn, avec une question : existe-t-il de l'ombre dans la lumière? de la lumière dans l'ombre? La vie n'est elle qu'un éternel recommencement? Une course folle au bonheur? Peut-on se relever plusieures fois? Renaître?

Je ne veux pas en dire trop pour vous laisser découvrir ce roman magique, dans lequel on tombe au fil des pages... J'ai envie de partir, là-bas... là où la nuit ne tombe jamais, et où les vagues charrient sur le sable les voix des familles désunies...
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Ce livre est aussi beau que sa couverture. Il commence comme un journal de bord, celui d'un pianiste de croisière, puis nous emmène dans l'enfance d'un petit garçon riche mais solitaire à Stockholm. Ce roman parle de musique, bien sûr, mais également de la mer qui prend des vies, et permet aussi de fuir, d'oublier, de se recréer. Avec Ni terre ni mer, nous voyageons entre Stockholm et l'Estonie, puis sur l'eau, sur cette ville flottante qui permet de se sentir ni sur terre ni en mer, loin de tout, dans un temps suspendu. Il y a l'écriture de Anne von Canal, la traduction de l'allemand d'Isabelle Liber, une ambiance douce et cruelle. Ce premier roman est un très gros coup de coeur !
Lien : http://antigonehc.canalblog...
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Il va sans dire que ce roman m'a éblouie (la note de 5/5 en est la preuve).
Le narrateur nous raconte son/ses drame (s) avec réalisme et poésie . L'intrigue du roman est inhabituelle en elle-même avec ces ''flash back'
qui pourraient vous déstabiliser. Il n'en est rien et l'on partage avec le narrateur la foultitude de sentiments qu'il sait si bien vous transmettre grâce à l'élégance du verbe. Félicitations Madame ANNE VON CANAL . Je guetterai sans aucun doute la sortie de votre prochain roman.


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Un livre qui aborde le deuil et l'étape de la reconstruction de façon douce grâce à une écriture très belle. Les sentiment ressenties par cet homme nous est partagé et permet de ressentir un foule d'émotion. Cependant il y a manqué un peu de légèreté pour rendre la lecture un peu moins pesante.
Lien : https://lalectricedyslexique..
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