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Critique de Kirzy


Je n'étais pas emballée plus que cela par le résumé et pourtant, en le refermant, je me suis dit que c'était un très beau livre et que j'étais ravie d'avoir fait la connaissance de cette auteure à travers lui.

Le récit se découpe en 2 parties en miroir qui se répondent à coups de flash-backs et de réponses que l'on attend avec un certain suspense :
- la première est centrée sur le père qui cache derrière sa carapace d'humoriste star de profondes fêlures héritées du passé et qui tente de les surmonter, un père qui ne sait pas montrer à son fils combien il l'aime malgré ses absences et ses silences, donc.
- la seconde sur le fils, en colère contre ce père qui semble l'avoir abandonné au profit de sa carrière et qui ne sait pas pardonner et mettre de côté ses souffrances d'enfant.

Deux êtres qui se rejoignent dans leur solitude et leur mal-être.
Si le thème du clown triste n'est pas neuf, Amélie Antoine s'en empare avec beaucoup de sensibilité. Tout est d'une grande justesse de sentiments et d'une simple évidence sur les non-dits dans les familles et sur le poids de ces passés qui vous encombrent à vie. Une multitude de détails qui tissent cette douloureuse relation père-fils m'a profondément touché. J'ai souvent eu les larmes aux yeux et pourtant jamais le propos ne se veut putassièrement larmoyant, ce qui montre la finesse de l'auteur. En fait, c'est surtout une aura mélancolique et tendre qui traverse et nimbe ce roman, celle d'une rencontre manquée entre un père et un fils.

Pour info, ce roman est paru en grand format sous un autre titre «  Tant qu'on a que l'humour ». le nouveau titre est sans doute plus cohérent avec le fil de cette relation père-fils, mais j'aimais bien le clin d'oeil à Brel du titre originel.
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