Les hommes étaient devenus les esclaves des femmes dominantes, d’abord sexuellement entre 15 et 25 ans, puis en tant qu’ouvriers agricoles après avoir été castrés. Les femmes chassaient, vivaient dans le confort et maîtrisaient le savoir. Les pauvres bougres étaient totalement asservis jusqu’à la fin de leurs jours et dépourvus de leurs attributs masculins.
Notre monde capitaliste est encore plus effrayant pour ces tribus primitives. Elles ont vécu sainement au cœur d’une nature généreuse : poissons, fruits, forêt, eau, gibier, fleurs, plantes comestibles…
Les femmes détenaient le pouvoir, faisant main basse, à tous les niveaux, sur les fondamentaux régissant la vie. Instaurant des lois inimaginables sous le règne des hommes, celles qui donnaient la vie étaient les seules à pouvoir donner la mort.
Les femmes perpétuaient la race en transmettant la vie. À la naissance, les enfants étaient volontairement séparés, les garçons d’un côté, les filles de l’autre. Les anciennes assuraient l’éducation de chaque sexe suivant un programme préétabli. Les petits mâles étaient orientés vers les tâches ménagères, les corvées de la maison et le labeur des champs.
Les filles étaient privilégiées dans un apprentissage complet, très méthodique, tandis que les garçons étaient simplement astreints aux corvées sans recevoir le moindre enseignement. Elles avaient réussi dans le temps à établir l’égalité entre les sexes, puis, poursuivant leur objectif de transmission linéaire de mère en fille, elles firent basculer le système par la force et les armes. Les hommes, saouls et abrutis sans connaissances, dénués de toute finesse psychologique, furent terrassés par les dominantes.
« Le diable se cache dans les détails. »
Je ne pouvais plus attendre, je jouais toujours plus, le jeu m’aspirait, des parties endiablées animaient mes nuits. J’étais seul face à mon écran, chaque clic de souris me faisait avancer vers la victoire. 100, 500, puis 1 000 euros se créditaient sur mon compte en ligne. Le son des jetons, le bruit des sonneries, la douce mélodie du gain, je maîtrisais de plus en plus cet environnement. L’addiction me gagnait, impossible de faire machine arrière, je n’avais rien à perdre, l’argent électronique n’avait pas la même valeur temporelle, les unités de compte étaient remises en jeu perpétuellement jusqu’à la fin. J’étais parfaitement organisé pour tenir sur la durée, je m’imposais pour chaque soirée un crédit et un temps définis. Je me battais contre la machine, mes adversaires virtuels étaient de redoutables combattants.
« Le sauvage vit en lui-même ; l’homme sociable toujours hors de lui ne sait vivre que dans l’opinion des autres. »
Jean-Jacques Rousseau
« C’est dans l’isolement que s’apprennent le mieux les secrets de l’Art, et la Beauté, comme la Sagesse, aime l’adorateur solitaire. »
Oscar Wilde