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Critique de LabiblideVal


Je referme ce livre en tremblant ; je ne m'attendais pas à une telle issue. J'ai bien senti la tension monter au fur et à mesure que les pages se tournaient. J'ai bien compris que l'issue de cette intrigue ne pourrait être que dramatique ; surtout à la 172ème page, à la deuxième partie, lorsque les titres des chapitres changent, passant de « Famille Kessler » et « Famille Mariani » à ceux de « Sarah » et « Orlane », prénoms de leur fille collégienne. Après une première partie où le narrateur se fait extérieur, voilà que ce sont les jeunes filles qui narrent leur histoire avec leurs mots et leurs sensations. Et la relation qui les unit, ou plutôt, désunit, après un aperçu global de chacune des familles, leurs dérèglements et leurs bons moments, éclate au visage des lecteurs, et ne peut que lui fendre le coeur…
Les mots de Sarah : « Je vous vois déjà, là, avec votre air scandalisé ; arrêtez un peu, vous n'allez pas me dire que vous n'avez jamais fait pareil quand vous étiez au collège ou au lycée, si ? Il y a toujours une tête de Turc dans chaque classe, c'est comme ça ! le seul objectif qu'on a, à quatorze ans, c'est que ça ne tombe pas sur nous. Alors détendez-vous, y a pas mort d'homme, on ne fait que rigoler un peu pour passer le temps ». Des mots qui donnent envie de hurler, une fois le livre refermé.
Amélie Antoine a su parfaitement exploiter ce sujet extrêmement sensible qu'est le harcèlement scolaire. Il est si difficile de le repérer, de savoir si la limite de la moquerie acceptable est dépassée. A quatorze ans, un adolescent ne s'épanche pas sur ses difficultés relationnelles. Il n'a pas encore le recul nécessaire et veut avant tout se faire accepter de ses pairs, se fondre dans la masse. Avoir réussi à s'y fondre en tant qu'adulte est une gageure qu'Amélie Antoine a remportée haut la main.
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