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Critique de Crossroads


Mais quel con fais-je !
Confondre le soldat Odawaa avec le mythique groupe Ottawan, y en a des, j'vous jure.
Ceci dit, à la lecture dudit récit, je pourrais facilement chantonner "t'es ok, t'es bath, t'es in !" en l'honneur de ce fringant et téméraire amérindien devenu, l'espace d'une sale guerre, une véritable légende.

14-18.
Il pleut des balles, des obus, des corps, sur le champ de bataille.
C'est en février 1915 qu'un contingent d'amérindiens prendra part au conflit face aux allemands.
Joseph Odawaa, de la nation Cree, sèmera l'effroi et le chaos dans les lignes ennemies, inscrivant, dans l'histoire, son nom en lettres de sang.

À la lecture de la quatrième de couv', tiens, comme un p'tit air du mémorable chemin des âmes de Boyden, que je me suis dit.
Finalement, pas de quoi se lancer dans un jeu des 7 erreurs tant les similitudes se comptent sur un doigt de whisky.

La sublime couv' annonce la couleur et l'ambiance générale du récit.
Violent, sombre, temps maussade et crachineux avec des températures en baisse sur le nord-est du pays, ça fout le bourdon d'entrée de jeu.

L'intro est d'une violence homérique.
Action directe, pas le groupe, le personnage, est posé, le ton donné. Ça va chier grave pour les teutons !
Et puis non, car ce récit, plutôt que de focaliser sur un chasseur sachant chasser... va se démultiplier, le perfide coquinou.
Faire dans la poupée gigogne tout en maintenant une certaine homogénéité au final.
Où il y est question d'honneur bafoué, de trésor caché, de pédagogie indienne, de références ciné (Stalingrad, Le Bon la Brute et le Truand) l'histoire n'en finit pas de rebondir (trop, peut-être), portée par un graphisme précis aux couleurs ténébreuses.
De plus, l'emploi systématique de l'allemand sous-titré accentue le phénomène d'immersion.

Dans un autre style, j'avais adoré la ballade de Jim.
La petite musique d'Odawaa est un hymne sanguinaire, véritable hommage aux moult ancêtres de la nation Cree. Et j'aime autant vous dire qu'en matière de témoignage, Odawaa ne fait pas dans la dentelle de Calais.

Merci à Babelio et aux éditions Casterman pour la ballade sur le chemin des drames...
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