Citations sur Histoires insolites de la Grande Guerre (12)
Ce sont les grands oubliés de la Première Guerre mondiale. Touchées par le manque de main-d'oeuvre, la France et l'Angleterre ne peuvent se contenter des appelés de leur coloniaux pour soutenir l'effort de guerre et font alors appel à la Chine pour recruter des travailleurs. Venus pour la plupart de la province du Shandong, dans le nord-est de l'Empire du Milieu, ce sont ainsi 140 000 travailleurs qui arrivent dans le nord-est de la France à partir de 1916 avec des contrats de 3 ans.
Au printemps 2013, des touristes allemands, venus se recueillir dans le village détruit de Fleury-devant-Douaumont, dans la Meuse, remarquent la présence d'ossements dans une ferme dévastée.
L'une des causes de la Première Guerre mondiale tient aux prétentions coloniales des différentes pays qui y sont engagés (France, Allemagne, Royaume-Uni et dans une moindre mesure, Italie). Les différents belligérants vont donc essayer de contester leur suprématie sur ce terrain lointain.
Du fait de l'absence totale d'hygiène dans les tranchées, le pou y est omniprésent. Le 'toto' comme l'appellent les soldats, provoque des démangeaisons permanentes, mais il contribue surtout à répandre des épidémies sur tout le front: le typhus qu'il propage fera ainsi 150 000 morts mais il est également responsable de la fièvre des tranchées (ou fièvre quintane ou encore fièvre de Volhynie), maladie infectueuse causée par la bactérie Bartonella quintana, qui provoque chez ceux qui en souffrent maux de tête, fièvre et douleurs musculaires (aujourd'hui, elle touche principalement les sans domicile fixe).
Peu après, l'enquête d'Upton Sinclair, il publie dans La Jungle, dévoile l'origine plus que suspectes de la viande qui compose le corned-beef produit dans les usines de Chicago: elle est prélevée sur des boeufs tuberculeux, mais on y trouve également des rats et même des déchets de fabrication, qui sont ajoutés pour augmenter le volume de l'ensemble.
Au final, 60 millions d'obus ont été tirés durant les mois qu'à duré la bataille. La victoire défensive des Français marque durablement les esprits, notamment ceux des Allemands qui compareront plus tard cette défaite à celle subie à Stalingrad à peu près dans les mêmes conditions (même si celle menée sur le front russe sera encore bien plus coûteuse en vie humaines), d'autant que de nombreux jeunes officiers engagés dans la bataille de la Meuse (Paulus, Röhm ou Rudolf Hess) connaîtront la Deuxième Guerre mondiale en tant que généraux ou dignitaire. En 1940, avec l'aide des chars Panzer, Verdun sera pris en moins de 24 heures.
Parmi les obus régulièrement utilisés par l'armée allemande, il est également important de citer le shrapnel, du nom de son inventeur Henry Shrapnel, un obus à balles qui permettait d'obtenir un effet de mitraille sur un tir d'obus normal, projetant des éclats mortels sur un large diamètre autour de son cratère d'impact. Il traumatisa durablement les soldats français.
Les mille figures de la mort, qui ont chacune leur horreur, sont, chacune, toute cette horreur. Chaque macchabée les évoque, les contient tous, et cette odeur ! L’uniformité de tout cela a quelque chose d’intolérable. Ainsi cette âme charmante et chantante est devenue cette charogne sans nom, cette arabesque trop connue de membres pliés et sans vie, ce pantin aux fils brisés, qui pue. On dirait que ces morts sans sépulture, ces morts sans décence, sans apprêt, sans beauté, outragent ceux qu’elles frappent, leur inflige un tourment de plus, une importait juste d’aller de l’avant, de courir, de tirer et partout les soldats tombaient en hurlant de douleur.
Une légende populaire tardive a attribué l’apparition du vocable « poilu » pour désigner les soldats français à leurs conditions de vie dans les tranchées. Dans l’incapacité de se raser, les fantassins étaient obligés de se laisser pousser barbes et moustaches. En réalité, cette explication rétrospective n’est pas satisfaisante.
La rareté des ressources provoque une inflation entretenue par les fournisseurs, qui n’hésitent pas à stocker leurs marchandises afin d’en faire grimper artificiellement les prix. Les gens de l’arrière se plaignent de cette « vie chère », et la pénurie alimentaire provoque de nombreux soulèvements chez les femmes réquisitionnées dans les usines ou aux champs. La famine frappe l’ensemble du pays, et il n’est pas rare de voir des gens mourir de faim.