Comme avant la lecture de tout monument, on entre dans "
la crise de la culture" avec une certaine appréhension. Sur ce qu'on va y trouver, et sur ce qu'on va en comprendre.
Hannah Arendt développe une philosophie instinctive qui défriche le monde moderne. Elle nous en donne des bases de compréhension qu'elle puise chez les auteurs anciens (principalement grecs, romains et idéalistes), et prouve ainsi, en remettant l'ensemble en perspective, que ce n'est que par facilité qu'on considère le monde actuel comme détaché de son passé par la technologie.
On aurait tort de se priver de ces bases de compréhension que
Hannah Arendt nous offre dans un langage par moment ardu, mais compréhensible de tous. Et de ne pas profiter du cours d'histoire de la philosophie politique que cet ouvrage contient de fait.
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