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Critique de kuroineko


J'ai découvert Ariyoshi Sawako en 2004 avec ce Miroir des courtisanes. J'avais, comme beaucoup, dévoré Geisha d'Arthur Golden quelques temps auparavant et j'aspirais à retrouver l'esprit du quartier des saules et des fleurs. Avec un changement de décor puisque ce roman se passe à Tokyo et dans ses environs et non à Kyoto et son fameux quartier de Gion.

La lecture du Miroir des courtisanes m'a apporté bien plus que ce que j'espérais. J'y ai déjà trouvé une très belle et très évocatrice écriture où l'esprit japonais se fait plus sentir, forcément, que dans le roman américain, aussi nippophile Arthur Golden soit-il.
De plus, l'histoire tourne plus autour des relations de la jeune Tomoko, réservée et persévérante, avec Ikuyo, sa mère fantasque, égoïste et très souvent insupportable. La fille semble porter sur ses épaules trop jeunes, dès l'enfance, le poids des comportements extravagants de sa mère.

Ariyoshi Sawako est l'écrivain des femmes japonaises d'avant-guerre. Elle peint leurs portraits et leurs rapports avec finesse et sobriété, n'hésitant pourtant pas à révéler les réalités de la société nipponne d'alors. Tel le mari qui vend son épouse Ikuyo et la petite Tomoko, sa belle-fille, l'une pour être courtisane, l'autre pour devenir après formation geisha à Yoshiwara.

Le destin n'est pas tendre avec Tomoko et ce personnage m'a beaucoup émue par sa force intérieure et son courage. de geisha, elle s'imposera comme aubergiste de qualité, surmontant les épreuves et supportant patiemment la présence d'une mère tout sauf maternelle.

Le Miroir des courtisanes reste un de mes premiers souvenirs en matière de littérature japonaise et, à ce titre, occupe une place particulière que la qualité du texte et de l'histoire lui aurait de toute façon décernée.
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