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Critique de dbacquet


L'oeuvre de Roberto Arlt ressemble à un immense cloaque, à une cour des miracles, avec ses prostituées et ses mendiants, mais aussi ses fous et ses assassins. Il pousse le désoeuvrement jusqu'au paroxysme, avec une sorte d'urgence et un langage qui était parfois celui des rues, celles de Buenos Aires, enténébrées ou pleines de lumières artificielles, s'ouvrant à une modernité perçue comme un danger et une aliénation. On comprend donc qu'une telle oeuvre, si mélancolique et si viscérale, ait provoqué autant de fascination et d'indignation. Arlt semble se complaire, non sans subversion, à plonger dans les recoins les plus sombres, les plus délirants, les plus tourmentés des consciences humaines, et ses romans, à l'instar du cinéma naissant, foisonnent d'images, terribles, glaçantes, baroques.
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