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Critique de ladesiderienne


J'ai redécouvert ce livre par hasard lors de mes dernières vacances en Normandie. Il était en vente dans presque toutes les boutiques des musées sur le débarquement du 6 juin 44. A mon retour, le retrouvant dans un coin de ma bibliothèque, j'ai décidé de le lire, voire même de le relire car il me semble qu'il avait été une lecture imposée au collège. En tout cas, je n'en gardais aucun souvenir et je n'avais pas fait le lien entre l'auteure de ce texte et celle dont j'avais tant apprécié "Vent africain".

Cette autobiographie comporte deux parties. Dans "J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir", Christine Arnothy nous relate une période marquante de son adolescence dans la ville de Budapest envahie par les Allemands et assiégée par les Russes entre décembre 1944 et février 1945, deux mois passés avec ses parents et quelques voisins dans les caves de leur immeuble bombardé. Dans la deuxième partie intitulée "Il est si difficile de vivre", l'auteure raconte leur fuite vers l'Autriche quelques temps plus tard, puis son exil personnel vers la France, pays idéalisé par ses lectures des grands auteurs français. Malgré toutes les difficultés rencontrées, elle ne perdra pas de vue son rêve d'être écrivain.

Témoignage d'une guerre vécue par un pays dont on connait peu l'histoire, récit toujours d'actualité sur la situation des réfugiés, illustration réelle d'un passage brutal à l'âge adulte qui signe la fin des illusions et de l'insouciance, malgré toutes ces facettes, ce livre ne m'a que peu émue. J'ai trouvé un décalage entre l'intensité dramatique des évènements vécus (comme pendant le siège de Budapest) et l'écriture. Peut-être l'auteure a-t-elle pris du recul avec ses souvenirs par pudeur ? ou le livre ayant été écrit à l'âge adulte, est-ce le temps passé qui a donné cette impression de distance ? Je n'y ai pas trouvé l'authenticité du "Journal d'Anne Franck". J'ai parfois été exaspérée par des phrases, des situations qui signent les traces d'une éducation bourgeoise, je l'ai trouvée notamment injuste et égoïste dans sa relation avec Georges.

Si j'ai par la suite apprécié l'écrivaine que Christine Arnothy a pu devenir, je n'accorde qu'un 8/20 à ce récit auquel je reproche sa froideur en plus de certaines longueurs.

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