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Critique de isabelledesage
Ce roman jeunesse entre lice pour le concours des Incorruptibles 2022-2023 auquel je participe avec une classe de quatrième.
Une jeune héroïne de seize ans, marquise de son état et orpheline, est libérée de son couvent pour être conduite, contre son gré, à l'autel d'un mariage arrangé par son tuteur cupide. Mais l'attaque de son carrosse lui permettra de s'échapper. Un peu comme dans Jacques le fataliste et son maître de Diderot, la fuite de l'héroïne permet à deux hommes de se rencontrer, de se lier d'amitié et de se narrer leurs aventures. En effet, il y a dans ce récit plusieurs histoires enchâssées qui tiennent en haleine les lecteurs puisque le récit emprunte plusieurs chemins, faisant écho à la difficulté de retrouver la jeune femme et marquant ainsi les jours qui passent. Dans cet univers hostile où vivre est une épreuve quotidienne, une grande place est faite à la superstition et l'obscurantisme qui légitimisent des actes abominables par des foules en délire qui se repaissent de la mise à mort d'autrui, surtout quand il s'agit de brûler une sorcière trop jolie au goût de certains.
La poétique de ce roman est au service du rythme et de la sonorité des événements : les mots claquent comme les sabots des chevaux sur les pierres, ils tranchent comme les épées ou glacent le lecteur comme la pluie nocturne ou le brouillard matinal. Rien n'est de trop dans ce récit jeunesse qui ne cherche pas la séduction par des temps ou du vocabulaire simplistes ou un lexique trop moderne pour relater une histoire du temps passé. J'espère que ce très bon roman retiendra l'attention de mes élèves.
Une jeune héroïne de seize ans, marquise de son état et orpheline, est libérée de son couvent pour être conduite, contre son gré, à l'autel d'un mariage arrangé par son tuteur cupide. Mais l'attaque de son carrosse lui permettra de s'échapper. Un peu comme dans Jacques le fataliste et son maître de Diderot, la fuite de l'héroïne permet à deux hommes de se rencontrer, de se lier d'amitié et de se narrer leurs aventures. En effet, il y a dans ce récit plusieurs histoires enchâssées qui tiennent en haleine les lecteurs puisque le récit emprunte plusieurs chemins, faisant écho à la difficulté de retrouver la jeune femme et marquant ainsi les jours qui passent. Dans cet univers hostile où vivre est une épreuve quotidienne, une grande place est faite à la superstition et l'obscurantisme qui légitimisent des actes abominables par des foules en délire qui se repaissent de la mise à mort d'autrui, surtout quand il s'agit de brûler une sorcière trop jolie au goût de certains.
La poétique de ce roman est au service du rythme et de la sonorité des événements : les mots claquent comme les sabots des chevaux sur les pierres, ils tranchent comme les épées ou glacent le lecteur comme la pluie nocturne ou le brouillard matinal. Rien n'est de trop dans ce récit jeunesse qui ne cherche pas la séduction par des temps ou du vocabulaire simplistes ou un lexique trop moderne pour relater une histoire du temps passé. J'espère que ce très bon roman retiendra l'attention de mes élèves.
