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Critique de seb_sam_b


Daniel Arsand avec Moi qui ai souri le premier, aux éditions Actes Sud, ravive les douleurs de l'adolescence dans un récit autobiographique intense.
 
Ce court livre restitue trois épisodes violents et fondateurs de la personnalité de l'auteur dans les années 1960 – 1980, entre Roanne et Paris.
 
Le premier, à l'âge de 14 ans, un viol commis par Marc, un garçon âgé de 16 ans. le second, un début d'histoire d'amour avec Julien, un homme de 30 ans, dont la disparition soudaine l'oblige au renoncement et à la solitude. le troisième, les humiliations répétées par un groupe de lycéens dont l'un d'entre eux, Luc, se venge de s'être abandonné totalement à Daniel.
 
Au début des années 1980, Daniel est libraire et s'abandonne dans ses désirs. La littérature est son rempart. Ses parents décèdent sans jamais soupçonner l'histoire de leur fils. Ce récit est une victoire sur les violences et le silence. Ce silence obligé des adolescents qui, dans les années 1960 – et toujours aujourd'hui – ne peuvent se confier. La littérature devient sa reconstruction.  
 
Ce livre est à lire et à découvrir !
 
Mes propres souvenirs d'adolescent et de jeune adulte ont ressurgi avec cette lecture. Violé, je l'ai été à plusieurs reprises par des hommes. le sentiment d'abandon, je le connais. le harcèlement scolaire, je l'ai connu tout au long de ma scolarité. La lecture m'a rendu libre. Elle m'a sauvé la vie et a endurci ma solitude. Je m'abandonne dans les plaisirs charnels.
 
Je vous souhaite une bonne journée et je vous conseille, du même auteur, Je suis en vie et tu ne m'entends pas.
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