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Citations sur Les enquêtes du boyard Artem, tome 7 : L'énigme du manusc.. (8)

Le dernier suzerain du fief, le jeune Vladimir, délaissait la vieille citadelle. Située à une quarantaine de verstes(2) de la capitale, elle était le plus souvent occupée par les courtisans qui venaient chasser dans les bois environnants. Ils restaient festoyer des journées entières dans la résidence princière qu’on appelait « palais ». Cet imposant édifice dominait la forteresse et frappait ses visiteurs par sa majestueuse architecture et le luxe de ses décorations intérieures.
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À l’époque de sa construction, la citadelle jouait un rôle essentiel dans la défense des terres russes contre les nomades. Après que Iaroslav le Sage les eut repoussés au fin fond de la steppe, elle perdit son importance militaire. Désormais, les princes de Tchernigov(1) venaient y passer quelques jours pendant qu’on levait tribut dans la région ; ou encore, ils s’y arrêtaient pour la nuit quand ils partaient en guerre vers la frontière sud de la principauté.
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Fraîche et ensoleillée, la première journée de mai de l’an de grâce 1074 touchait à sa fin. Le soleil couchant teintait d’or l’eau du Dniepr et faisait briller les pointes des huit tours de la forteresse de Loub. Érigée par Vladimir Ier au siècle précédent, elle s’entourait d’une haute muraille, surplombant la forêt au nord et le fleuve à l’ouest. À l’est et au sud, son enceinte doublée d’un fossé profond empiétait sur la ville.
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Trois cavaliers ralentirent l’allure de leurs chevaux et scrutèrent l’épaisse forêt qui s’étendait à gauche de la route. Du carrefour où ils se tenaient, ils ne pouvaient apercevoir le Dniepr masqué par la masse verdoyante des arbres, mais un étroit chemin s’enfonçait dans les fourrés ; il devait les conduire vers la petite ville de Loub.
— Regardez ! dit le jeune prince Vladimir, désignant trois aiguilles dorées qui brillaient au loin, émergeant d’un océan de feuillage, dans les derniers rayons du soleil couchant. On ne voit pas encore les tours de la forteresse mais on peut déjà distinguer les pointes des églises de Loub. J’avais raison ! En prenant ce raccourci, nous arriverons avant l’heure du souper, et nous aurons tout loisir d’examiner le merveilleux psautier du boyard Alexei !
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Cependant, obligé de présider une séance du Tribunal, Vladimir n’avait pu partir en même temps qu’Alexei et les autres convives. C’est à la fin de la réunion qu’Artem avait proposé au prince de l’accompagner, et de se faire escorter par le Varlet Mitko, fidèle collaborateur du droujinnik.

— Toute ta bravoure ne suffit pas pour dissimuler ta pâleur, prince, déclara enfin Artem. Tu n’avais pas besoin de me prouver ta vaillance… et encore moins ton obstination ! souligna-t-il d’un air malicieux. Enfin, je suis content que Mitko et moi puissions t’accompagner. Avec toutes ces forêts que nous devons traverser, la route est loin d’être sûre, et la fatigue du voyage n’est rien à côté des dangers qui guettent un cavalier solitaire, handicapé en outre par une blessure récente.
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Petit à petit, le droujinnik se détendit ; son fin visage orné d’une longue moustache tombante, hommage à ses ancêtres, guerriers varègues, prit une expression mélancolique. Il songeait aux deux personnes chères à son cœur qui, pour une fois, n’avaient pu l’accompagner dans son déplacement : Philippos, son fils adoptif, et Vassili, fidèle collaborateur et compagnon d’armes de Mitko. Le garçon faisait partie de la garde d’honneur qui devait escorter la princesse à Kiev. Quant au Varlet, il avait été chargé par Vladimir d’une mission secrète auprès d’un khan kouman. Au fond, reconnut Artem, le célèbre psautier enluminé n’était pour lui qu’un prétexte pour tromper l’ennui et cesser de se languir en l’absence de Philippos.
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Au milieu de la pièce, Dimitri et Iakov se tenaient l’un en face de l’autre comme deux coqs de combat, la poitrine bombée, l’œil écarquillé de fureur. L’un et l’autre portaient une tunique de lin et une courte veste matelassée, mais la ressemblance s’arrêtait là.
Massif et doté de muscles impressionnants malgré son embonpoint, Dimitri avait un visage charnu encadré d’une tignasse roussâtre et d’une épaisse barbe bouclée. « On dirait un ours mal léché ! » remarqua Artem en pensée.
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Artem pénétra dans la bibliothèque, vaste pièce au mobilier de bois sombre comprenant quelques coffres à documents, trois lutrins et des dizaines de rayonnages qui couvraient les murs du sol au plafond. Un des pupitres supportait un gros manuscrit ouvert qui laissait voir deux enluminures aux couleurs éclatantes ; c’était le fabuleux psautier d’Illarion.
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