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Critique de Tachan


J'ai souvent critiqué la série ces derniers temps, les tomes étant devenus trop mélodramatiques pour moi pour certains ou trop rapide dans leur narration pour d'autres. Mais cet ultime volume offre une très belle conclusion, je l'avoue, et j'y ai retrouvé le plaisir des débuts. La boucle est ainsi joliment bouclée.

Après tant et tant d'épreuves, Itsuki et Tsugumi sont désormais mariés et parents, l'autrice nous offre donc une conclusion très douce où on voit les nouveaux défis des jeunes parents. J'ai beaucoup aimé. On sent de la part de Rie Aruga une vraie volonté de montrer avec justesse le quotidien des personnes handicapées moteur au Japon et c'est tout à son honneur. Alors certes, on n'évite pas un petit sentiment de "catalogue" encore une fois car elle ne maîtrise pas encore vraiment l'aspect narratif de son oeuvre, mais c'était louable.

J'ai beaucoup aimé la fraicheur apportée par le personnage de Koki, le fils adoptif des héros. Il est hyper gentil, plein d'énergie et aussi un peu capricieux comme bien des enfants qui ont besoin de tester pour apprendre les limites et bien grandir. C'était touchant de voir Tsugumi et surtout Itsuki dans leurs rôles de parents. Ils se posent tout plein de questions, comme chaque parent, mais avec une nuance supplémentaire due au statut particulier de leur famille (handicap + adoption). J'ai été contente de voir Itsuki autant au centre des discussions, mais un peu chagrinée quand même de voir Tsugumi en retrait même si elle est présente. de même, on se concentre beaucoup sur leur vie de parent et leur vie de couple est un peu trop oubliée. Ce sont les seuls bémols que j'ai trouvés dans ce tome.

Après les suivre dans leur vie quotidienne et leurs nouveaux défis est riche. Il y a la question de l'image d'un parent handicapé, la difficulté encore plus grande d'être nouvellement parent quand on a un handicap, la question des aménagements urbains, de la maladie, du deuil... C'était chouette car toujours traité avec réalisme et positivité, car même si ça ne va pas, l'autrice montre qu'on peut toujours trouver quelque chose ou quelqu'un à quoi/qui se raccrocher.

Pour le reste, j'ai également été ravie de revoir certaines anciennes têtes mais pas tous. C'était bien dosé. Les petites scènes où on voit Itsuki jouer avec ses amis étaient chaleureuse. C'était beau de revoir Keigo et de traiter de la difficulté à refaire sa vie quand on a perdu un être cher de manière aussi "injuste" en quelque sorte. J'ai été émue par nos retrouvailles avec un Haruto qui avait bien grandi et son chapitre pointe aussi du doigt des injustices que vivent encore les handicapés au quotidien. Mais malgré tout ça, ce que je retiens c'est la chaleur et la lumière qui ressortent à chaque fois de ces pages. C'est beau.

Perfect World aura été une série inégale, c'est vrai. Mais l'autrice aura toujours porté de belles valeurs et surtout elle aura médiatisée à sa façon, comme elle le pouvait, ce quotidien que vivent les handicapés et qu'il serait bon d'entendre plus parler pour remédier à toutes les injustices qu'ils vivent chaque jour. J'en garderai donc toujours un beau souvenir.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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