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Critique de deidamie
« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je trépigne de joie et d'impatience parce que je vais partager avec vous une ancienne lecture ! Je suis tellement émue ! pensez donc, un manga d'il y a vingt ans !
-Ouaip. Tu lisais déjà de la bonne grosse daube, à l'époque.
-Hein ?
-Je disais qu'on ne connaissait pas Adaube, à l'époque.
-Ah. Bref, Psychometrer Eiji est l'un de mes tout premiers mangas ! Et comme je viens de le retrouver à la bibliothèque, j'ai décidé de me faire un p'tit marathon solo !
Or donc Eiji, lycéen rebelle, mais gentil, possède le don de psychométrie. En touchant les objets ou les gens, il peut percevoir des images ou des souvenirs. Sa faculté est découverte par Ryôkô Shima, inspectrice de son état, venue enquêter sur de sinistres meurtres. L'occasion est trop belle ! Shima va le convaincre de participer à l'enquête…
Quelle joie de retrouver le duo de choc formé par Eiji et Ryôkô ! le dessin est tellement sympa !
-On sent que les pieds donnent de la difficulté au dessinateur, cependant… et j'ai jamais compris pourquoi les persos ferment un oeil en parlant. Et les trames, oh là là…
-Qu'est-ce que tu veux dire ?
-Je veux dire que, lorsque les persos portent des chemises ou des tissus à motifs, lesdits motifs ne forment aucun pli ! les rayures des manches forment une continuité exacte avec le tissu du tronc ! C'est pas très soigné comme travail, madame ! Je regrette, ça me sort de l'histoire.
-Mais c'est sans doute dû au rythme industriel de parution, Méchante Déidamie ! Quand tu n'as qu'une semaine pour livrer un chapitre, tu es obligée d'aller vite !
-Et donc, tu vas plus vite quand tu fais des microcases illisibles ? Regarde-moi ça, on n'y voit rien !
-Rhôôôh, quelques erreurs de découpage, ce n'est pas bien grave ! Si on parlait plutôt de ce qui marche bien dans ce manga, comme l'humour ? J'adore comment le dessinateur caricature Shima lorsqu'elle se laisse aller à la colère ou à la méchanceté !
-Ouaip. Dommage que ledit humour soit essentiellement constitué d'érection sous le pantalon ou de culotte sous jupe. le fan-service reste bien trop présent dans ce manga et rien à faire : je déteste ça. Je ne suis plus la jeunette imbibée d'hormones jusqu'aux racines de poil de nez que la moindre allusion graveleuse faisait pouffer. Et c'est quoi, ce trip sur les relations frère-soeur ?
-Hein ?
-Ne fais pas la niaise, Déidamie, dès le premier tome tu sais qu'Emi, la soeur d'Eiji, en est amoureuse. Je regrette, quand on dit « Tu sais bien qu'on n'est pas frère et soeur de sang » en te blottissant contre son dos à cheval sur sa moto, avec un contrejour judicieux, ça n'est pas pur, candide ni innocent. Ca me met hyper mal à l'aise, ces histoires de frère et de soeur, sang entre eux ou pas ! Déjà, j'ai jamais compris comment ça pouvait faire rêver les minettes avec Angel Sanctuary* !
-Oui, mais Angel Sanctuary, au-delà du premier tome, le manga faisait en sorte que tu ne comprennes rien en général, alors… Bon, mais les enquêtes restent fort sympathiques…
-Moi, j'ai de gros doutes sur la pertinence des analyses de Shima une fois les cas résolus. Et depuis que j'ai lu King Kong Théorie, je pense à chaque cadavre que Virginie Despentes a raison : la fiction n'aime jamais autant les femmes que froides. Pinaise, au rythme où les lycéennes sont assassinées, tu n'en as plus une vivante à Tôkyô à la fin de la série ! Sauf les moches, évidemment…
-Méchante Déidamie, tu ne peux quand même pas nier que cette série porte un message féministe.
-Ah bon ?
-Mais oui ! Shima vit des situations de harcèlement et de discrimination sexistes, et le manga ne garde aucune ambiguïté sur ce chapitre-là : il condamne sans réserve l'attitude des chefs masculins.
-Ca reste trop léger pour compenser le reste, entre l'humour graveleux et relou et l'abondance de culottes. »
*Manga racontant l'histoire de Setsuna, jeune homme amoureux de sa soeur, Sara. Cet amour est réciproque et consommé. Et après il y a des anges, des démons, des intrigues, et ne m'en demandez pas davantage, je n'ai rien compris.
-Ouaip. Tu lisais déjà de la bonne grosse daube, à l'époque.
-Hein ?
-Je disais qu'on ne connaissait pas Adaube, à l'époque.
-Ah. Bref, Psychometrer Eiji est l'un de mes tout premiers mangas ! Et comme je viens de le retrouver à la bibliothèque, j'ai décidé de me faire un p'tit marathon solo !
Or donc Eiji, lycéen rebelle, mais gentil, possède le don de psychométrie. En touchant les objets ou les gens, il peut percevoir des images ou des souvenirs. Sa faculté est découverte par Ryôkô Shima, inspectrice de son état, venue enquêter sur de sinistres meurtres. L'occasion est trop belle ! Shima va le convaincre de participer à l'enquête…
Quelle joie de retrouver le duo de choc formé par Eiji et Ryôkô ! le dessin est tellement sympa !
-On sent que les pieds donnent de la difficulté au dessinateur, cependant… et j'ai jamais compris pourquoi les persos ferment un oeil en parlant. Et les trames, oh là là…
-Qu'est-ce que tu veux dire ?
-Je veux dire que, lorsque les persos portent des chemises ou des tissus à motifs, lesdits motifs ne forment aucun pli ! les rayures des manches forment une continuité exacte avec le tissu du tronc ! C'est pas très soigné comme travail, madame ! Je regrette, ça me sort de l'histoire.
-Mais c'est sans doute dû au rythme industriel de parution, Méchante Déidamie ! Quand tu n'as qu'une semaine pour livrer un chapitre, tu es obligée d'aller vite !
-Et donc, tu vas plus vite quand tu fais des microcases illisibles ? Regarde-moi ça, on n'y voit rien !
-Rhôôôh, quelques erreurs de découpage, ce n'est pas bien grave ! Si on parlait plutôt de ce qui marche bien dans ce manga, comme l'humour ? J'adore comment le dessinateur caricature Shima lorsqu'elle se laisse aller à la colère ou à la méchanceté !
-Ouaip. Dommage que ledit humour soit essentiellement constitué d'érection sous le pantalon ou de culotte sous jupe. le fan-service reste bien trop présent dans ce manga et rien à faire : je déteste ça. Je ne suis plus la jeunette imbibée d'hormones jusqu'aux racines de poil de nez que la moindre allusion graveleuse faisait pouffer. Et c'est quoi, ce trip sur les relations frère-soeur ?
-Hein ?
-Ne fais pas la niaise, Déidamie, dès le premier tome tu sais qu'Emi, la soeur d'Eiji, en est amoureuse. Je regrette, quand on dit « Tu sais bien qu'on n'est pas frère et soeur de sang » en te blottissant contre son dos à cheval sur sa moto, avec un contrejour judicieux, ça n'est pas pur, candide ni innocent. Ca me met hyper mal à l'aise, ces histoires de frère et de soeur, sang entre eux ou pas ! Déjà, j'ai jamais compris comment ça pouvait faire rêver les minettes avec Angel Sanctuary* !
-Oui, mais Angel Sanctuary, au-delà du premier tome, le manga faisait en sorte que tu ne comprennes rien en général, alors… Bon, mais les enquêtes restent fort sympathiques…
-Moi, j'ai de gros doutes sur la pertinence des analyses de Shima une fois les cas résolus. Et depuis que j'ai lu King Kong Théorie, je pense à chaque cadavre que Virginie Despentes a raison : la fiction n'aime jamais autant les femmes que froides. Pinaise, au rythme où les lycéennes sont assassinées, tu n'en as plus une vivante à Tôkyô à la fin de la série ! Sauf les moches, évidemment…
-Méchante Déidamie, tu ne peux quand même pas nier que cette série porte un message féministe.
-Ah bon ?
-Mais oui ! Shima vit des situations de harcèlement et de discrimination sexistes, et le manga ne garde aucune ambiguïté sur ce chapitre-là : il condamne sans réserve l'attitude des chefs masculins.
-Ca reste trop léger pour compenser le reste, entre l'humour graveleux et relou et l'abondance de culottes. »
*Manga racontant l'histoire de Setsuna, jeune homme amoureux de sa soeur, Sara. Cet amour est réciproque et consommé. Et après il y a des anges, des démons, des intrigues, et ne m'en demandez pas davantage, je n'ai rien compris.
