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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Jeanne croise le regard Marie sur le tournage d'un film dans le vieux port de Barcelone. Une semaine plus tard, elles forment un couple. «Ces sept nuits, c'était moins une addition qu'une graine, avec tout le potentiel d'une vie dedans, et je me disais que nos corps encore poisseux d'amour au réveil faisaient un sacré bon terreau pour que ça lève. Il ne manquait plus que l'arrosage des jours… »
Avec le temps, leur union s'affermit, les projets prennent forme. Parmi ceux-ci l'idée de créer une famille, d'accueillir un enfant. À Barcelone justement, elles ne devraient pas rencontrer de problème particulier pour faire réaliser une insémination artificielle. Sauf que Jeanne-Élise Vaujours du Val a des principes et n'imagine pas une autre méthode que la traditionnelle pour parvenir à ses fins.
Tout le problème consiste alors à trouver un «donneur» docile qui ne posera pas de questions, qui ne saura rien du «vol de gamètes».
Un carton d'invitation va servir de déclic. le petit frère de Jeanne se marie prochainement dans le Périgord où la famille est propriétaire d'un grand manoir. L'endroit et les circonstances idéales pour entraîner un noceur dans une alcôve.
En faisant de l'une de ses protagonistes une cinéaste, Isabel Ascencio a trouvé une manière très astucieuse de construire son scénario. Pour que le plan fonctionne, elle va devoir construire son story-board scène par scène, préparer les lieux, cadrer au plus près des acteurs. Ce qui nous vaut des descriptions très détaillées avec, comme sur un tournage, la confrontation du film imaginé avec la réalité du plateau.
Il faut gérer la météo, les impondérables du mariage – à commencer par le taux d0alcoolémie des différents invités – les humeurs et l'ego de la «victime», le polytechnicien François-Henri.
«La deuxième fois que Jeanne l'a entendu dire Polytechnique, elle a été traversée d'une pensée cocasse. L'X, elle s'est dit, c'est comme ça qu'on l'appellerait, le poseur de graine. Ni nom, ni visage, on ne pouvait pas concevoir circonstance plus faste.»
Bien entendu, je ne vais pas dévoiler ici l'issue de cette nuit de noces très particulière, mais j'aimerais souligner combien, pour reprendre la métaphore cinématographique, la plume d'Isabel Ascencio se déplace comme une caméra, qui joue avec les différents plans, du gros-plan au panoramique, réussissant même de jolis flash-backs pour nous faire comprendre d'où viennent les motivations, quel a été le parcours des protagonistes et comment, de John Ford à Almodovar, leur imaginaire s'est construit.
Une manière aussi subtile qu'incisive d'aborder les thèmes très actuels de la maternité, de la PMA, des enfants de couples homosexuels, de filiation, de la «famille idéale», mais aussi une belle histoire d'amour.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Jeanne, la compagne de Marie qui nous raconte l'histoire, a un désir fort d'enfant. Sauf qu'elle souhaite le faire «à l'ancienne», en choisissant un géniteur avec qui elle aura un rapport sexuel. Elle choisit FH, son ami d'enfance à qui elle était promise et décide de mettre son plan en action lors du mariage de son petit frère. le «braquage de gamètes» est en route.
L'idée est singulière, le roman aussi, à certains égards, mais je reste mitigée. J'ai aimé les retours en arrière sur la vie de Marie qui a grandi à l'île Maurice, ainsi que sa relation avec son père marin. J'ai aimé l'aspect engagé du roman sur le droit des homo contrastant avec le milieu hyper bourgeois de la famille de Jeanne. J'ai aimé le côté très cinématographique, du fait que Jeanne est réalisatrice. Mais le récit de la noce, qui court sur plusieurs chapitres, m'a ennuyée et les personnages ne m'ont pas franchement émue. Je n'ai pas eu grand intérêt à lire ce roman en fin de compte. Je ne le déconseille pas car il est original et traite d'un sujet peu abordé mais ce n'est pas un coup de coeur non plus. Vous vous ferez votre avis !
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Jeanne travaille dans le cinéma ; elle vit à Paris dans un appartement qui appartient à sa famille ; sa famille , elle s'en est séparée depuis pas mal de temps : un père notaire en province , une superbe maison bourgeoise , un parc immense , des frères et soeurs bien élevés , des dimanches réglés en fonction de la messe . Jeanne aime Marie ; elles vivent ensemble mais pas question d'apporter la "honte " dans la famille .De plus , Marie est "colorée".
Quand elle reçoit un faire-part pour le mariage de son petit frère Ernest , la voilà partie dans un scénario rocambolesque : y assister et en profiter pour voler quelques gamètes à son ancien fiancé car le besoin d'enfant se fait sentir mais elle est pour la procréation naturelle , pas question de passer par une clinique . Elle entraine avec elle sa compagne qui devra venir accompagnée de Mano , un ami gay .Elle désire que Marie fasse la connaissance de sa famille et de la superbe propriété où elle a passé toute son enfance .
Les choses ne se déroulent pas toujours comme on le souhaiterait mais bon , je n'en dirais pas plus .
Ce roman traite de l'homosexualité , du racisme , de la religion , du mariage pour tous , de la bourgeoisie bien pensante . On y trouve des touches de poésie ; Jeanne a abandonné sa particule pour devenir simplement Jeanne Duval comme la maitresse de Beaudelaire.
Merci aux éditions du Rouergue ainsi qu'à Babelio qui m'a offert ce livre
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