Agatha aurait dû la mépriser mais, au fond, ce n’était pas le sentiment qu’elle éprouvait. Pourquoi? Parce qu’elle venait de comprendre quelque chose qu’elle n’avait jusqu’alors jamais accepté: vivre avec un mari qui ne vous aime pas est bien pire que vivre seule.
Elle pénétra dans la cour, tourna le visage vers le ciel. La vision de toutes ces étoiles la stupéfia. A Bagdad, elle s'était souvent assise sur la véranda, la nuit, pour observer la Voie Lactée. Mais cela n'avait jamais été aussi spectaculaire. Les étoiles paraissaient si proches qu'elle aurait pu les toucher.
L'idée qu'une inconnue allait savonner chaque repli de son corps était assez éloignée de sa propre conception d'un moment relaxant.
elle procéda à l'inventaire mental de tous les plaisirs que lui réserverait ce voyage en train : la nourriture, la musique, les paysages traversés. Il y avait quelque chose de très réconfortant dans le fait de prendre le train.
Peut-on être hanté par ceux qui ne sont pas encore morts?
Il vient pour entendre l’histoire que j’ai juré de ne jamais écrire. Un mystère qui a débuté il y a plus de trente ans, lorsque je suis montée à bord de l’Orient-Express à destination de Bagdad.
PROLOGUE
Ce voyage devait lui permettre de guérir, d'aller de l'avant.