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Critique de Foxfire


J'ai trouvé ce 2ème volume du cycle des robots plus léger que le premier. Dans le 1er tome, Asimov, explorait dans chaque nouvelle une problématique liée aux trois lois fondamentales de la robotique. le résultat était passionnant et intellectuellement stimulant. S'il continue de proposer des questionnements profonds et crédibles quant à la robotique, j'ai trouvé le traitement de ce « défilé de robots » un peu moins axé sur le côté réflexif et osant davantage le divertissement pur.

Avec certaines nouvelles, Asimov s'aventure sur le terrain de l'humour. C'est le cas notamment des deux premiers récits du recueil. « le robot AL-76 perd la boussole » joue sur le registre du quiproquo et le résultat est vraiment très drôle. « Victoire par inadvertance » est tout aussi drôle, bénéficiant de dialogues savoureux et jouant avec bonheur sur le décalage entre les flegmatiques robots et les vindicatifs extra-terrestres.
Asimov n'explore pas que le registre du divertissement humoristique. « Assemblons-nous » a des aspects de thriller paranoïaque très réussi. « Satisfaction garantie » a lui aussi un côté thriller mais dans un autre registre, plus intime.
Si elles ne sont pas les plus profondes du recueil, ces 4 nouvelles sont celles qui m'ont le plus divertie et surtout sont celles qui ne m'ont pas mise mal à l'aise. Je pense que cela tient au fait que ces récits sont plus incarnés que les autres, plus axés sur l'humain. Les 3 dernières nouvelles sont sans aucun doute plus profondes, je les trouve très réussies mais elles me procurent un sentiment de malaise. Ces 3 récits ont en commun de mettre en scène le Docteur Susan Calvin, la robopsychologue déjà rencontrée dans le 1er volume du cycle. Or, je déteste ce personnage. Sa froideur, son impassibilité, son côté déshumanisé me mettent extrêmement mal à l'aise. le fait qu'elle semble nettement préférer les robots aux Hommes me la rend odieuse. Il faut dire que, si je ne rejette pas en bloc le progrès technologique, j'ai beaucoup de méfiance vis-à-vis de certains aspects de cette évolution. le fait que l'on se retrouve de plus en plus face à des machines que face à des vraies personnes est quelque chose qui me répugne et m'effraie. Au supermarché, je ne vais jamais aux caisses automatiques, je préfère le bonjour et le sourire de la caissière (et même sa mauvaise humeur si elle est mal lunée) même si ça prend plus de temps. Je déteste, lorsque j'appelle un service public ou un service commercial, entendre une voix mécanique me dire « tapez 1 ». Alors, imaginer des robots quasi humanoïdes avec une intelligence très développée prendre de plus en plus de place dans nos sociétés m'est insupportable. D'ailleurs, le personnage dans lequel je me suis le plus reconnue est celui de l'écrivain Ninheimer de la dernière nouvelle « le correcteur », qui voue une haine féroce envers les robots, finalement en raison même de leur infaillibilité qui est l'inverse de l'âme, l'opposé de l'humanité et de ce qui en fait sa beauté.

« Un défilé de robots » fut donc une lecture parfois très plaisante, parfois inconfortable mais toujours intéressante.

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