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Critique de Ameni


Ameni
26 septembre 2013
"Ce livre ne fait pas partie de la série Fondation, ni de celle de l'Empire, ni du cycle des Robots." Isaac Asimov.

C'est une des raisons qui m'a fait lire Némésis. Ça et l'envie de lire autre chose que ses recueils de nouvelles. Non pas que je sois lassé (comment pourrait-on l'être ?), mais curieux plutôt.

Bilan des courses, un roman fort sympathique, pas un coup de coeur donc, mais-bon-on-peut-pas-avoir-un-coup-de-coeur-à-chaque-fois.

La Terre est toujours là, mais les humains vivent aussi dans l'espace, dans des colonies pour être précis, raillant et méprisant la planète-mère. Ceux-ci se sont divisés par race dans chaque colonie, aiment l'homogénéité, la propreté, l'uniformité,… bref deviennent chiants et racistes comme c'est pas permis. Une colonie, Rotor, a réussi à partir du système solaire et s'est installée autour de Némésis, une naine rouge et de son satellite, Erythro. L'Événement de Némésis c'est que cette étoile va, dans 5000 ans (et des poussières), passer très près de la Terre et rendre celle-ci inhabitable. Voilà pour l'événement -pour le moins- perturbateur.

Némésis se situe au croisement de la S-F, bien sûr, et du thriller psychologique (on parle d'Asimov là, donc conversations, discussions, etc… forment une bonne partie du roman). Par dessus tout ça, Asimov introduit un paquet de concepts d'astronomie, de physique,… qu'il vulgarise du mieux qu'il peut, mais qui m'a, tout au long du livre, tenu un peu à l'écart. Je ne dirais même pas que j'ai tout compris, ni même que j'ai vraiment essayé, mais assez pour comprendre l'histoire.

Il y a heureusement tous ces personnages, dont on distingue des similarités avec d'autres personnages asimoviens ; le personnage moyen mais futé, le personnage très (très) intelligent,… Seule ombre au tableau, et fait assez rare pour être souligné, un des personnages m'a tapé sur le système tout au long du livre. le rôle de la mère inquiète et stressée est assez exaspérant, en ce sens qu'elle ne fait que suivre, n'apporte rien d'autre au récit que des jérémiades et des plaintes.
Ce qui apporte beaucoup à l'histoire en revanche, c'est la planète Erythro elle-même. Par les éléments qui la constituent (atmosphère, couleur,…) mais surtout par sa conscience. Je n'en dirai pas plus à ce sujet, mais c'est vraiment le point du roman qui m'a le plus emballé. La relation Erythro/Marlène est aussi un autre point fort, tout en subtilité et brillamment décrit par Asimov. Erythro n'est pas sans rappeler Gaïa dans Fondation d'ailleurs.

Asimov a l'intelligence (pléonasme) de livrer deux histoires qui finiront par se rejoindre : d'un côté les personnages d'Erythro/Rotor et de l'autre la Terre qui essaie de trouver une solution pour s'en sortir. Ça dynamise le récit et permet d'avoir une fin bien gérée (même si j'attendais plus de celle-ci, mais ça c'est une mauvaise habitude prise à cause de toutes ses nouvelles à chute).

Agréable donc. Mais pour les non-initiés à Asimov, je conseillerais de commencer par le cycle de Fondation. Némésis est sympa mais pas une de ses oeuvres majeures. Et pour les autres, faites vous plaisir, ça reste une bonne découverte.

Un petit point supplémentaire, j'ai lu ce roman sur liseuse et je n'ai aucune idée de la taille du livre. Mais j'ai tout de même l'impression d'un roman assez long.
Lien : http://blogameni.wordpress.c..
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