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Critique de Aline1102


Isobel Fairfax, adolescente légèrement complexée par sa grande taille, est également assez perturbée par la disparition de sa mère, Eliza. Cette dernière a quitté la maison alors qu'Isobel et son frère n'étaient encore que de jeunes enfants. Pour couronner le tout, leur père est parti quelques mois plus tard pour ne revenir que sept ans après, accompagné par sa nouvelle épouse.

Comme si sa vie n'était pas assez compliquée comme cela, Isobel se découvre tout d'un coup une étrange faculté: celle de pouvoir voyager dans le temps. Elle se retrouve donc dans les rues de Lythe, sa petite ville, en même temps que des personnages en costumes d'époque et va jusqu'à rencontrer William Shakespeare en personne, puisque celui-ci fut un temps le précepteur d'une riche famille des environs.

Par le biais de ces voyages dans le temps, Isobel va également en apprendre plus sur sa propre famille.


Complètement délirant, ce roman de Kate Atkinson nous promène sans arrêt d'un siècle à l'autre, d'une personne à l'autre et d'une scène à l'autre. Ces changements incessants sont plutôt intéressants et cachent bien souvent des informations supplémentaires sur les personnages principaux du récit, mais finissent parfois par donner le tournis.

Toutefois, l'alternance entre les scènes du passé et du présent sont nécessaires pour comprendre certains éléments essentiels de l'histoire. Parmi ceux-ci, la disparition d'Eliza et les sept années d'absence de son époux. Au fil du texte, on découvre également mieux Isobel et son frère, Charles : ils se révèlent et se dévoilent petit à petit, deviennent plus consistants, plus humains et donc plus sympathiques.

Le mystère et les secrets sont légion dans la famille Fairfax et dans leur vieille demeure familiale, Arden. On ressent, grâce à la prose d'Atkinson, une atmosphère lourde d'attente, de magie presque, entre les murs de cette maison. On s'attend à ce qu'elle soit le théâtre de scènes plus fantastiques encore que celles auxquelles on a droit, et l'on n'est pas déçu, puisque les aventures d'Isobel ne sont pas de tout repos.

Le dénouement de l'histoire est très inattendu et laisse de nombreuses questions sans réponses. Apparemment, c'est au lecteur de se faire une opinion en ce qui concerne le destin de plusieurs des personnages : un épilogue permet de savoir ce que deviennent certains d'entre eux, mais pas tous, malheureusement. Quant au destin des parents d'Isobel, il n'est pas vraiment expliqué.

Malgré cela, Human Croquet est très agréable à lire, en particulier grâce aux nombreuses références littéraires dont il fourmille. Shakespeare y est bien entendu à l'honneur, puisque il est l'un des interlocuteurs d'Isobel lors de l'un de ses voyages dans le passé. Et le grand Will est aussi à l'honneur dans le présent de Lythe, puisque la troupe de théâtre amateur de la petite ville interprète le songe d'une nuit d'été.
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