J'ai passé un très bon moment avec ce roman court qui a un petit air de fable et qui oscille entre humour et tendresse.
Avec
Presque la mer, on est très franchement dans le burlesque avec les champs de colza peints en bleu pour évoquer l'océan, la classe d'amis imaginaires pour empêcher la fermeture d'une classe et tout un tas de petites inventions drôles et inattendues qui trahissent toute la fantaisie et l'inventivité de l'auteur.
Mais au-delà de la comédie, la transformation de ce village perdu au milieu de nulle part en station balnéaire attractive est avant tout un prétexte à parler de ses habitants (drame de la désertification des campagnes, solidarité autour d'un projet fou, petites frictions entre voisins, etc) et à raconter une belle histoire d'amour qui finit par éclipser l'incroyable subterfuge comme le résume si bien la dernière phrase du livre :
"Je n'ai pas vu la mer, la fille que j'aime se tenait devant.".
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