Le corps en lambeaux,
Le cœur en morceaux,
Le mot fin
Ecrit sur le mur de ton destin,
Tu as brisé le cocon
De ma vie de coton,
Et le blanc a rougi
À l’écho de ton cri !
La guerre a empoisonné ton âme
Et jeté ton enfance dans l’ombre,
Toi qui grandissais en pleine lumière…
Tes yeux n’ont plus la même couleur,
Ton rire se meurt dans un sanglot,
Tu as perdu l’insouciance
Qui faisait chanter le monde,
Ton innocence gît
Au pied de tes cinq ans…
Une petite goutte de sang,
Comme un bouton de rose…
L’enfant s’arrête,
Porte la main à son cœur,
Lentement s’affaisse
Dans l’herbe gelée,
Et la rose éclot
Sur sa poitrine d’ange,
En fleur d’outre-tombe !