J'aurais voulu t'écrire
Que la pluie est faite des larmes
Que j'ai versées sur ton absence...
Que l'arc-en-ciel se noie
Dans la lumière de ton regard...
Que le soleil est moins brûlant
Que ta main au velours de ma peau...
L'âme noyée de tendresse,
Je le regarde endormi,
Mon rêve,
Mon amour si grand,
Et moi,
Petite fée minuscule,
Je m'endors
Dans le creux de sa main
Abandonnée sur le drap,
Frissonnant
Au souvenir de sa peau
Enroulée à la mienne,
Il sent sa main caressant ses cheveux,
Descendant doucement sur sa nuque,
Dessinant le contour de son épaule.
Derrière ses paupières closes
Il s'enivre de son odeur,
Suit troublé et ravi
Le chemin de ses doigts douceur
Qui, mutins, s'aventurent
Dans l'échancrure de la chemise,
Il sent la délicieuse brûlure
De sa douce main sur sa peau.