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Critique de kielosa



Je tiens tout d'abord à remercier la maison d'édition Albin Michel et Babelio pour l'envoi de ce fascinant roman dans le cadre d'une opération masse critique privilégiée.

"Fascinant" est bien le terme pour qualifier ce roman dans lequel l'auteur capte l'attention du lecteur encore plus que dans son best-seller "De bonnes raisons de mourir" de 2019, qui a reçu 306 billets favorables sur notre site de lecteurs, dont le mien du 25 avril 2019.

En effet, Morgan Audic a réussi l'exploit de nous raconter, en alternance, une double enquête policière située dans un décor digne d'un setting géographique hollywoodien.

Les descriptions des conditions de vie au sommet de notre continent dans les archipels de Lofoten et de Svalbard en Norvège septentrionale et plus précisément dans cette petite ville au nom difficilement prononçable de Longyearbyen est digne du meilleur guide Baedeker. Pour ce qui est de la prononciation, cela aide si l'on sait qu'il y a eu un homme d'affaires américain qui a créé cette petite ville en 1906 pour l'exploitation de charbon et qui s'appelait John Munro Longyear (1850-1922) et que le suffixe "byen" se réfère à une ville en Norvégien. Cet endroit exotique arctique comptait exactement 2.417 habitants en 2020.

Il se trouve que j'ai une nièce (la fille aînée de ma soeur aînée) qui vit à Harstad à moins de 300 kilomètres de Tromsø, le point de départ des excursions vers les archipels précités, et donc dans le cercle polaire. Une région que j'ai pu explorer un peu à l'occasion de son mariage avec un toubib norvégien pour lequel j'avais l'honneur d'être son témoin.

Mon intérêt pour cette partie du globe ne date ainsi pas d'hier, n'empêche que l'auteur m'a éberlué par sa profonde connaissance de cet univers bien à part.

C'est sur cet arrière-fond spectaculaire que 2 jeunes femmes connaissent une fin de vie bizarre : Agnete Sørensen de la ville de Tromsø, une étudiante en biologie arctique, se serait fait déchiqueter par un ours blanc et Åsa Hagen, ex-reporter et fondatrice de l'agence Nordland Safari se serait jetée à la mer près de Solvær dans les îles de Lofoten.

Ce sera l'inspectrice Lottie Sandvik, de la police de la gouverneure de Svalbard et avant de la brigade criminelle d'Oslo, qui mènera l'enquête sur la mort d'Agnete Sørensen et le reporter de guerre, ancien amant et collègue d'Åsa Hagen, Nils Madsen, qui se chargera de l'enquête sur son soi-disant suicide.

Je ne dirai pas un mot sur ces enquêtes captivantes, que je vous laisse suivre en toute tranquillité, pour vous signaler que l'auteur nous explique également la difficulté pour faire respecter les règles internationales relatives à la protection de certaines espèces animalières comme l'ours polaire, l'histoire mouvementée des baleiniers et la tension politique avec les Russes à Svalbard, qui s'est empirée depuis l'invasion militaire d'Ukraine par Poutine.

Bref, un livre exceptionnellement informatif tout en étant aussi extraordinairement riche en intrigues et actions.
Ce qui m'étonne, c'est que "Personne ne meurt à Longyearbyen" n'a pas encore reçu un beau prix littéraire, mais ce moment viendra sûrement bientôt.
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