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Note moyenne 4.18 /5 (sur 1164 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Malo , le 30/01/1980
Biographie :

Morgan Audic est un écrivain français, auteur de romans policiers.

Il grandit à Cancale. Il vit depuis 2010 à Rennes, où il enseigne l’histoire et la géographie en lycée.

Il est l'auteur de "Trop de morts au pays des merveilles", un thriller publié en 2016, puis de "De bonnes raisons de mourir" (2019), récompensé par l'Étoile du meilleur polar Le Parisien 2019, le Prix Découverte Polars pourpres 2019 et le Prix des lecteurs Le Livre de Poche Polar en 2020.

"Personne ne meurt à Longyearbyen" (2023) est son troisième roman.

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Morgan Audic nous raconte son rapport à la peur pour la sortie de son nouveau thriller "Personne ne meurt à Longyearbyen". Pour en savoir plus : https://www.albin-michel.fr/personne-ne-meurt-a-longyearbyen-9782226484864 Nous suivre sur les réseaux sociaux : Instagram : https://www.instagram.com/editionsalb... Facebook : https://www.facebook.com/editionsAlbi... Twitter : https://twitter.com/AlbinMichel Linkedin : https://www.linkedin.com/company/albi...

Citations et extraits (128) Voir plus Ajouter une citation
Les gens qui viennent ici comprennent rarement ce qu’est le Svalbard. Sur le papier, on leur vend un petit paradis glacé. Des beaux paysages, des rennes qui broutent le long de la route, et oh ! Regardez les oursons qui jouent avec leur mère. On leur vend une société parfaite, sans crime, sans pauvres, sans malades. Et on balaie sous le tapis la réalité de la vie ici. Qu’est-ce qui se passe quand quelqu’un est trop vieux ou trop malade ? On l’expulse. On l’envoie sur le continent par le premier avion pour qu’il crève ailleurs. Pareil pour ceux qui perdent leur job. Même les femmes enceintes on les fout dehors le temps qu’elles accouchent. Le Svalbard trie naturellement les forts des faibles.
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La pudeur protestante, songea Madsen. Dépression, suicide, alcoolisme, on ne parlait pas de ces choses-là en public, par crainte du jugement de la communauté. Le mot « suicide » apparaissait rarement dans les journaux quand quelqu’un mettait fin à ses jours. On utilisait des périphrases, on suggérait.
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Encore une porte couverte de givre, et Lottie arriva dans la « Cathédrale », la grande pièce qui menait aux trois chambres fortes où étaient stockées les graines. Rails métalliques, tuyaux et barres de néon au plafond. Avec ses murs irréguliers et blancs, on avait presque l'impression d'être dans un gigantesque igloo.

C'est là qu'elle retrouva (…) une quinzaine de personnes coiffées de casques de chantier bleus, qui expiraient de petits nuages de vapeur à chaque parole. Emmitouflés dans de lourds manteaux, elles écoutaient une des responsables de NordGen, la banque de gènes qui gérait l'Arche, leur faire une présentation de la réserve et de son importance pour l'humanité.

Lottie se demanda si elle allait leur expliquer qu'en 2017, la réserve avait été innondée à cause du réchauffement climatique. Le pergélisol, la couche de terre qui ne dégelait jamais, avait fondu. Les graines n'avaient pas été affectées et des travaux avaient été entrepris pour éviter que l'incident se reproduise, mais le symbole était fort : même le plan B de l'humanité prenait l'eau.
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Avec amertume il se dit que le monde se souvenait de dictateurs, de joueurs de foot brésilien et d’artiste peignant des carrés blancs sur fond blanc, mais que personne ne pouvait donner le nom d’un seul de ces hommes qui avaient sauvé l’Europe d’un cataclysme nucléaire sans précédent. Qui connaissait Alexeï Ananeko, Valeri Bespalov et Boris Baranov ? Qui savait qu’ils s’étaient portés volontaires pour plonger dans le bassin inondé sous le réacteur 4, pour activer les pompes et le vider de son eau avant que le cœur en fusion ne l’atteigne ? Qui savait que si le magma d’uranium et de graphite s’était déversé dans le bassin, il se serait produit une explosion de plusieurs mégatonnes qui aurait rendu inhabitable une bonne partie de l’Europe ?
Qui le savait ?
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- Quelle plaie, maugréa Jorn. On va avoir tous les écolos de Norvège sur le dos. Quand je pense que j'ai d'anciens collègues qui trouvent le Svalbard ennuyeux...

Frost, ou Isbjorn N26392 pour les scientifiques, était connue au-delà des frontières de l'archipel. Elle avait fait l'objet de plusieurs documentaires diffusés sur Netflix et la BBC. La presse allait massivement relayer la nouvelle de sa mise à mort, d’autant plus que l'ours polaire était devenu dans l'imaginaire collectif l'animal totem du réchauffement climatique. Une dépêche rouge lancée par NTB, l'agence de presse norvégienne, devait déjà tourner dans les rédactions de tous les grands quotidiens du pays.

Le téléphone de Jom se mit à vibrer. Des officiels d'Oslo.
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Personne ne meurt à Longyearbyen.

C'était une solide rumeur qui y circulait, en partie à cause d'un vieil arrêté municipal qui datait de 1950 et qui interdisait qu'on enterre les gens dans le cimetière de la ville. Ceux qui vivaient à l'année à Longyearbyen savaient que c'était une fiction, bien sûr. On mourait au Svalbard comme ailleurs. De mort violente, toujours. Accidents, crises cardiaques... Les morts lentes, on les exportait sur le continent.

Il n'en restait pas moins que les gens de l'archipel se croyaient à l'abri du genre de mort qui avait frappé Agneta. C'était quelque chose de réservé aux grandes villes. Aux pays sous-développés. Ça ne pouvait pas se passer ici. C'était inacceptable.

Et pourtant, c'était arrivé.
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Longyearbyen prenait petit à petit le tournant des énergies propres. Ironique, pour une ville née de la ruée vers le charbon. Mais nécessaire. Certains scientifiques estimaient que c’était la ville sur terre qui se réchauffait le plus vite. Avec les conséquences désastreuses qu’on pouvait imaginer. Quelques années plus tôt, une avalanche avait emporté une partie des maisons d’un quartier de la ville et il y avait eu deux morts. Depuis, la montagne était saturée de barrières anti-avalanche. Comme s’il fallait maintenant appareiller la nature pour la rendre viable.
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La- bas c’est sera du blé d’hiver, dit machinalement le fermier en designant ses terres d’un large geste de la main. Tout en bio, zéro pesticide.
- Du bio de Tchernobyl, soupira Novak, désabusée. Et les gens achètent ça ?
- Bien sûr. C’est meilleur et plus sain que la plupart des choses que vous trouvez sur le marché. On en exporte aussi à l’étranger.
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- Les gens qui viennent ici comprennent rarement ce qu'est le Svalbard. Sur le papier, on leur vend un petit paradis glacé. Des beaux paysages, des rennes qui broutent le long de la route, et oh ! regardez les oursons qui jouent avec leur mère.

On leur vend une société parfaite, sans crime, sans pauvres, sans malades. Et on balaie sous le tapis la réalité de la vie ici.

Qu'est-ce qui se passe quand quelqu'un est trop vieux ou trop malade ? On l'expulse. On l'envoie sur le continent par le premier avion pour qu'il crève ailleurs. Pareil pour ceux qui perdent leur job. Même les femmes enceintes on les fout dehors le temps qu'elles accouchent. Le Svalbard trie naturellement les forts des faibles.

Tout ce vemis qu'on passe sur nos mœurs, ça n'existe pas ici. Si tu ne peux pas subvenir à tes besoins, tu meurs. Si tu ne sais pas te défendre face à un ours, tu meurs.
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Le vent charriait dans son sillage de minuscules flocons de neige soufflés depuis la réserve ornithologique des Gåsoyane, invisible dans la demi-pénombre bleutée à l’autre bout du fjord. Chaque printemps, des oiseaux migrateurs allaient nicher là-bas, eiders, fulmars boréaux, bernaches nonnettes et guillemots de Brünnich. C’était comme si la brise avait décroché le duvet de leurs nids abandonnés pour l’éparpiller jusqu’ici.
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