Oraison sur une petite statue
La petite Vierge en plâtre au fond de sa niche
Reçoit le vent du large au coin d’une maison
Mauvaise, où vont le soir ceux qui ne sont pas riches,
Avant d’embarquer. Pour Elle, nulle raison
De se détourner d’eux. Elle voit dans les flots
Dans les cœurs, dans les mains, de toutes les manières.
Et cette rue aussi à jamais (c’est son lot)
Ramenant les marins tristes aux baleinières.
Eux, ne l’ont jamais vue : il fout lever la tête
Pour découvrir le sombre gîte où on l’a mise.
Les fronts se courbent que bat souvent la tempête...