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Critique de Parthenia


«Et l'ennui naquit un jour de l'uniformité»...
Si je me permets de citer Houdar de la Motte, c'est un peu pour compenser le néant intersidéral de cette oeuvre dite littéraire ! Franchement, j'ai eu l'impression de tourner en rond avec ce 5è tome, voire de faire du moonwalk (mais sans la satisfaction artistique...) ! Que le temps m'a paru long ! J'avoue que j'ai lu une bonne moitié du livre en diagonale, voire j'ai carrément et à maintes reprises sauté plusieurs pages de suite tant l'intrigue et les dialogues m'ont paru creux et sans intérêt, sans compter le recyclage de passages entiers des tomes précédents... vous comprendrez donc que ce livre constitue à mes yeux une vaste escroquerie littéraire !
A chaque fois qu'Ayla rencontre de nouvelles personnes, nous avons droit à la litanie sans fin des présentations (même avec des personnages qui ne réapparaîtront jamais par la suite), aux mêmes explications sur la manière dont elle a domestiqué ses animaux, ou inventé le propulseur ou eu l'idée des pierres à feu...
De plus, Auel radote encore en de longs monologues parfaitement assommants sur les événements survenus dans les QUATRE tomes précédents... et encore... et encore... et encore... jusqu'à l'écoeurement...
Si elle ne faisait que se répéter d'un tome à l'autre, ce ne serait peut-être pas si intenable, mais elle fait dorénavant pire : elle se répète à l'intérieur même de ce tome ! Et pas une fois, pas deux fois, pas trois fois, non, des dizaines de fois... Par exemple, je n'en pouvais plus d'entendre les Zelandonii entonner le Chant de la Mère à longueur de chapitres...
J'avais envie de hurler au Monde des Esprits : mais achevez-moi, bon sang, vous voyez bien que je souffre !!
Car j'ai souffert, mes amis, par le Grand Mog-Ur oui, j'ai bien souffert... pourtant, les 200 premières pages ne m'avaient pas semblé aussi catastrophiques que ce que je craignais, mais l'illusion s'est vite dissipée, croyez-moi !

Il n' y a aucune intrigue, aucune action, aucune tension dramatique.
Les pistes intéressantes qu'Auel aurait pu exploiter ont soit été abandonnées (par exemple, le projet de troc et de négociation avec les Têtes Plates évoqué page 64) soit eu l'effet d'un pétard mouillé (page 515, plusieurs adversaires du couple ruminent leur vengeance contre lui ! et là, on se dit, chouette, on va avoir enfin un peu d'action, un peu de suspens, un peu de cri, un peu de larmes, un peu de vie, quoi ! eh bien non... page 523, ces ennemis irréductibles tentent juste de s'opposer à l'union de la soeur de Jondalar avec un sang-mêlé rien que pour les enquiquiner... oh vi, ça les enquiquine vachement, hein !!) soit pas du tout abordées (et pourtant, il y aurait eu matière à provoquer un peu d'action, un peu de suspens, un peu de cri, un peu de larmes, un peu de vie, quoi ! si Ayla avait été traitée comme une paria par les Zelandonii en raison de son passé... si le dilemme avait été posé à Jondalar entre son amour pour Ayla et sa loyauté envers son peuple... si le statut élevé de leur couple avait été véritablement remis en question... si Auel ne s'était pas contentée de faire du remplissage... ça aurait eu quand même plus de gueule, hein !)

Et que dire des personnages...
La manie d'Auel de vouloir à tout prix souligner le caractère exceptionnel de son héroïne, la perfection de son comportement en toutes circonstances ( Ayla ne commet jamais de faux pas, elle se tire toujours de situations compliquées avec panache, elle séduit tout le monde en dépit du fait qu'elle ait vécu avec des Têtes Plates qui sont pourtant considérés comme des animaux répugnants, et comme par magie, les Zelandonii oublient les préjugés que l'auteure nous a pourtant rabâchés durant les 3 derniers tomes comme profondément ancrés dans leurs mentalités... on a envie de dire : tout ça pour ça... d'autant que l'on apprend avec stupéfaction à la page 115 que Jondalar a par le passé pris la défense de son cousin au 1/4 Tête Plate... en parfaite incohérence avec les propos qu'il tient dans les volumes précédents...). Bref, Jondalar et Ayla ne sont plus que des caricatures d'eux-mêmes...

Concernant les personnages secondaires, contrairement au 1er tome, aucun n'est développé. Ils n'entrent en scène que pour souligner la perfection de l'héroïne suivant le même schéma barbant : ses interlocuteurs remarquent son accent étrange mais finalement les femmes la trouvent gentille et les hommes irrésistible...

Bref, j'ai eu l'impression de toucher le fond avec ce 5ème tome mais je suis sûre que l'auteure a réussi à trouver une pelle pour creuser encore avec le dernier tome de la saga ! Verdict dans 2 mois...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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