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Critique de Sevlipp


Prix Renaudot, cet essai revient sur le parcours de Razan Zaitouneh, militante des droits de l'homme, dissidente syrienne enlevée en 2013 ; sans nouvelle depuis, elle est probablement morte.
Justine Augier ne connaissait pas Razan et c'est presque par hasard qu'elle s'est intéressée à elle jusqu'à l'obsession.
Nous croisons de nombreux proches de Razan ; sa soeur aînée, sa petite soeur, Wael son mari, Yahya l'ami non violent, assassiné lui aussi et tant d'autres.
Évidement, l'horreur syrienne des islamistes et de la dictature sanglante de Bachar El Assad est au coeur de l'essai.
Plusieurs extraits du récit de Moustafa Khalil qui fut enfermé dans les geôles syriennes sont cités par Justine Augier ; c'est parfaitement atroce.
L'auteure revient sur l'attaque au gaz sarin d'El Assad contre sont peuple et le désarroi, la détresse de Razan qui réalise qu'il n'y aura aucune interventions internationales malgré les promesse d'Obama.
Il est également très souvent fait référence à Michel Seurat, si proche du peuple syrien et otage au Liban ; références qui ne peuvent pas laisser insensibles les lecteurs de ma génération qui ont vu son visage apparaitre tant de soirs à la fin du journal d'antenne 2.
C'est un essai poignant sur une femme de conviction, courageuse, presque habitée qui a payé cher son engagement et son humanité.
Et puis c'est un immense chagrin, pour ses proches et un peu pour nous lecteurs, que provoque ce vide et cette absence depuis maintenant 8 ans.
Un essai vraiment intéressant.
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