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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai lu de livre comme un long poème.
Tout d'harmonie et de beauté. Avec une unité de ton, de douceur dans une enveloppe d'amour.
La puissance magnétique d'un regard et deux inconnus entrent en communion. Un regard capable d'orienter une vie, de la conduire là où la jeune femme se TROUVERA. Et pourra penser :"Je ne suis pas au monde, je suis le monde".
Atteindre la plénitude.
Une vieille dame merveilleuse qui a connu sa grand-mère. Une grand-mère souvent absente mais tant aimée. Elle et ses contes.
Le poids du passé, un passé non révélé, qui pesait inconsciemment se dilue dans un apaisement merveilleux.
Des êtres qui se comprennent presque sans paroles.
L'écriture est belle, élégante. captivante.
Un coup de coeur pour ce bonheur de lecture.

Retombons sur terre : qui est Peir Aussane ?
Le prénom est occitan : Pierre. le nom semble venir du sud-ouest.
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Parisienne que je suis, j'ai évidemment vérifié le lieu de l'action : partie de Lamarck-Caulaincourt, Eve est donc sur la ligne 12 (le vert foncé, diraient les enfants et les touristes), et deux stations avant Concorde, c'est Saint-Lazare. Une gare qui porte le nom d'un miraculé. Eve elle-même, peut-être ?

Le décor est planté : nous sommes à Paris, le personnage central, Eve rend visite à ses parents domiciliés rue Lepic (c'est à Montmartre, près de la station Lamarck) ; elle vit à Arles avec son mari Antoine et ses deux enfants adorables. On découvre Alix son amie d'enfance et aussi qu'elle a traversé des moments de grande dépression ponctués de phases de désintoxication. Eve peint, adore Soulages qu'elle va visiter régulièrement à Baubourg et tente de vivre avec application.

Quand « deux stations avant Concorde » son regard croise celui d'un homme aux yeux étirés, tout son être implose. Il vient de se passer quelque chose qui relève de l'explosion nucléaire. Sa vie entière lue au filtre de cet incident lui devient tout à coup insupportable. Elle raconte l'épisode à Alix, précise que l'individu a dû lui subtiliser son téléphone portable et semble si retournée qu'Alix - apparemment enquêtrice confirmée - géolocalise le portable à...Omotesando, un quartier chic de Tokyo !

Et Alix prend un billet d'avion, réserve un R-B&B pour sa copine. Antoine le mari qu'on sait volage est à Moscou pour son travail (il est « nez »), les enfants sont casés, il n'y a plus qu'à se laisser porter. Jusqu'où ?

Car l'histoire semble donner lieu à d'étranges réminiscences dans la mémoire d'Eve. Sa grand-mère et son grand-père, divorcés, ont chacun refait leur vie au Japon. Quand elle est morte, la grand-mère tant aimée tenait un morceau de journal serré dans sa main, mille fois recopié par Eve, l'artiste qui reproduit les idéogrammes sans les comprendre. Et parvenue à Tokyo, c'est en suivant les indications de ce morceau de papier qu'elle va trouver des réponses au passé, au présent qu'elle ne supporte plus très bien et construire son avenir sur de nouvelles bases.

Il aura fallu le coup de foudre du métro pour que tout bouge dans sa vie.

Roman plein de délicatesse, aux contours et aux nuances aussi déliés et fins qu'une calligraphie japonaise, « Deux stations avant Concorde » est l'itinéraire d'une femme sensible, blessée mais forte et déterminée, en s'appuyant sur le message des anciens - valeur très asiatique - , à reconstruire une vie plus en accord avec ce qu'elle est profondément.

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Quel roman! « Deux stations avant Concorde » m'a fait voyager: de Provence à Paris puis Tokyo. Mais ce voyage a été aussi un voyage sur le passé du personnage principal et un voyage vers enfin sa vie, sa propre vie. Eve a une vie qui lui convient: elle habite en Provence, peint, a deux beaux enfants avec un mari qu'elle aime mais lors d'une rencontre dans le métro parisien, un échange soutenu de regards avec un très bel homme, Eve a besoin d'autre chose, de vivre une aventure qui jusque là, ne lui était pas nécessaire… Un téléphone perdu, ou peut-être subtilisé, une géolocalisation de ce même téléphone à Tokyo, et Eve part du jour au lendemain à la recherche de son téléphone dans cette grande ville cosmopolite de Tokyo.

« Deux stations avant Concorde » est un roman sur une femme qui va se découvrir à travers son voyage à Tokyo. Ce voyage va lui permettre de découvrir des pans du passé de sa famille, de sa grand-mère maternelle qui faisait grand mystère de ses séjours réguliers à Tokyo. Cette jeune femme va sentir tout le poids d'un passé s'envoler, un passé qui, sans le savoir, l'entraver et l'empêcher de vivre réellement. Ce voyage lui est salvateur sans qu'elle en ait eu conscience avant, sans une rencontre importante et décisive pour se construire enfin. Sans que nous en rendions compte, nous construisons notre vie en fonction de notre passé familiale, et j'en suis personnellement convaincue. Et ce roman me conforte dans cette idée. C'est à nous ensuite de faire que ce passé soit une force et non un obstacle à notre propre réussite, avancée dans notre propre vie.

Avec son premier roman, Peire Aussane a su me faire voyager dans un pays que je ne connais pas: j'ai vu les panneaux lumineux de Tokyo, j'ai senti toutes ces odeurs, j'ai baissé la tête dans les logements, j'ai goûté des saveurs inconnues. Peire Aussane a su me chuchoter une belle histoire familiale à mon oreille, une histoire que permet une réflexion sur sa propre histoire de famille. J'ai aimé lire sincèrement « Deux stations avant Concorde », j'ai aimé apprendre à connaître Eve et son passé, j'ai aimé avoir été transportée quelques heures à Tokyo et cela m'a donné une envie folle de faire mes bagages et d'y faire un aller-retour! Ce roman est un beau roman sur la transmission, sur le besoin de se construire, de se connaître, sur l'amour familial et marital, sur le pouvoir des choses non dites. Bref c'est un premier roman réussi pour moi!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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J'ai trouvé la plume de ce premier roman très joli, très légère... On se laisse emporter par cette histoire assez courte mais riche...
Un regard troublant juste croisé dans le métro va sortir l'héroïne de sa zone de confort. Cette rencontre fortuite, va lui permettre de se rencontrer soi-même, et de retrouver l'histoire de sa grand-mère, de retrouver sa mère et poser un autre regard sur sa vie. L'atmosphère japonisante d'une grande partie du roman amène à l'ensemble un sentiment feel-good et bienveillant qui m'a embarqué dans l'histoire....
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