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Critique de latina


Si j'étais née à un autre endroit…
Si mes parents avaient eu une autre situation financière…
Si j'avais rencontré d'autres personnes…
Si j'avais fait d'autres études…
Si j'avais épousé quelqu'un d'autre…
Si je n'avais pas eu d'enfants…
Je ne serais assurément pas ce que je suis. Mais ça, on ne le saura jamais !

Qui ne s'est jamais posé ces questions ?
Paul Auster l'a fait, lui aussi, et l'a mis en pratique dans son énorme roman de plus de 1200 pages en édition de poche.
Il a imaginé 4 Archie Ferguson, avec la même famille, mais habitant chaque fois dans un endroit différent, rencontrant des personnes différentes, ayant une enfance différente, une adolescence différente, un début d'âge adulte différent. Il en fait mourir 3, pour n'en rester plus qu'un. 4,3,2,1.
Certaines personnes sont récurrentes, mais agissent différemment.

Beaucoup de thèmes sont présents : la famille, les relations parents-enfants, l'amitié/ l'amour, le sexe, l'homosexualité/ l'université, les études supérieures/ la littérature, le cinéma, le monde de l'édition, le journalisme/ la politique américaine, Kennedy, Nixon, la guerre du Vietnam, les révoltes estudiantines, le Black Power, le racisme/ l'argent, le capitalisme/ le sport, notamment le baseball et le basket/ les influences positives et négatives sur l'individu … et j'en oublie certainement.
Et toujours cette idée : le destin nous manipule, mais nos choix nous façonnent.

Un roman touffu, foisonnant, inépuisable, encyclopédique.
Un style quasi irrespirable, à cause de phrases interminables.
Bref, si l'idée au départ m'a plu énormément, j'ai dû tenir le coup pour terminer cette histoire, ou plutôt ces histoires. Déjà j'ai dû prendre des notes pour m'aider à me repérer, et cela m'a plu moyennement.
Et puis même si toutes les idées lancées et creusées par Paul Auster sont très intéressantes, instructives et sont le point de départ à des réflexions, je les ai trouvées moins originales que celles de ses romans précédents.
N'ayons pas peur des mots : je m'attendais à beaucoup mieux. Beaucoup plus surprenant. Beaucoup plus politiquement incorrect. Beaucoup plus fou.

Mais je ne voudrais pas vous empêcher de lire cette somme de la vie américaine sur 2 décennies (de 1947 à 1970 à peu près).
Alors …4, 3, 2, 1 : partez !
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