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Critique de Arimbo





Par curiosité, j'ai fait une autre sorte d'incursion dans le monde « austérien », un voyage qui s'est révélé bien décevant.
Car, cette fois, le livre La vie intérieure de Martin Frost n'est que le script d'un film réalisé par Paul Auster en 2006.

Ce film aborde un des thèmes récurrents de l'oeuvre de l'auteur, à savoir la frontière entre la réalité et la fiction, le rôle performatif de l'écriture.

La transcription d'un film pose toujours le problème évident que toute la partie visuelle, musicale en est absente, et donc qu'elle est, je trouve, une version appauvrie du projet de l'auteur et réalisateur. J'ai déjà ressenti cela avec les versions écrites de films de Duras.

En plus, et désolé pour mon cher Paul Auster, un écrivain que j'aime beaucoup, mais j'ai trouvé que l'histoire racontée, qui est l'histoire d'un écrivain qui écrit une histoire, est plutôt naïve et trop simple, et elle ne m'a pas convaincu.

C'est celle de « l'incarnation » de Claire, l'héroïne du roman que Martin Frost, un auteur qui est saisi par la fièvre d'écrire, alors qu'il venu pour se reposer dans la maison de ses amis partis en vacances. Claire va vivre une histoire d'amour avec son « créateur », mais va progressivement tomber malade et mourir quand Martin aura fini l'écriture de son roman. Mais, voyant cela, l'écrivain brûle le manuscrit et Claire réapparaît, mais inaccessible. Arrivent ensuite deux autres protagonistes qui ajoutent un peu de mystère à cette histoire..
Mais, bon, on est à des années lumière des grands romans d'Auster.

Par ailleurs, près de la moitié du livre est constituée d'une interview de l'écrivain qui raconte les anecdotes liées à la genèse du film, aux détails du choix des actrices et acteurs, et aux péripéties de la réalisation. L'interview n'apporte pas grand chose à ce livre, et à ce que j'ai lu, le film n'a eu aucun succès.

Donc, en conclusion, une grande déception, je me demande pourquoi Paul Auster s'est engagé dans cette voie, lui, l'auteur de tant de chefs-d'oeuvres.
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