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Critique de SIMONATO


A la recherche de l'amour perdu, mais de soi-même aussi.
Dominique Laffin, c'est un peu une Marilyn Monroe à la française.
Belle et talentueuse actrice toute en authenticité, au regard de son histoire personnelle, il est hélas presque logique qu'elle se brûla les ailes et mourut prématurément. Car c'était une écorchée vive sûrement mal dans sa peau à cause d'une enfance passée entre une mère trop dure et un père réactionnaire de droite.
Pour reprendre la comparaison avec Marilyn , Dominique perdit la vie à trente-trois ans tandis que Marilyn résista trois de plus à l'intolérable pression de l'existence. Mais la différence essentielle qui réside entre la star américaine et la française au seuil de la gloire, c'est que celle-ci eut un enfant, en l'occurrence une petite fille née en 1973. Baptisée Clémentine et orpheline à 12 ans, celle-ci deviendra femme politique de gauche et aussi écrivaine.
Sans doute pour oublier son passé, Dominique choisit l'alcool parmi d'autres mauvais remèdes mais cette addiction mit sa carrière à mal. Elle en fit aussi une « mère défaillante » tel que l'écrit sa fille dans « Dites-lui que je l'aime », son récit biographique où elle s'adresse directement à elle. D'abord de façon vindicative en lui adressant mille reproches assez rudes et acerbes et finalement tendre en écoutant les témoignages de ceux et celles qui furent ses amis, en redécouvrant ses films en DVD et en décidant enfin d'ouvrir ses archives personnelles cachées au fond d'une cave…
La fin de son récit court et intense prouve que Clémentine Autain parvient à surmonter un chagrin qu'elle semblait s'interdire parce que fait de rancoeur sinon de rancune pour une disparition l'ayant brutalement privée d'une maman même imparfaite et négligente.
En conclusion, rien ne remplace l'amour d'une mère si ce n'est l'amour d'une fille. Et « Dites-lui que je l'aime » est là pour le prouver.
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